Ce document étonnant a été diffusé par Antenne 2, l’ancêtre de France 2, le 16 décembre 1975 dans le cadre des Dossiers de l’écran, l’émission phare du service public.
Aujourd’hui, un tel document ne serait plus diffusable : les complotistes se jetteraient dessus comme des chiens pour le déchiqueter, y voyant la preuve éclatante d’un pouvoir occulte et dangereux pour la démocratie.
De plus, il y a des morceaux que la télé actuelle ne montrerait plus, même en les encadrant de mille précautions, un peu comme les pamphlets de Céline chez Gallimard. La télé est devenue timide, craintive, cachotière.
Toujours intéressant ces anciens reportages sur la Franc maçonnerie.
La fin du reportage est assez dingue... pic.twitter.com/oTWPYO7kCf— Jérôme F... (@ZippoJeje) October 31, 2024
32’13 : « Les forces de droite, les fascistes, dénoncent
le soi-disant complot judéo-maçonnique »
La télé, ou les télés, sont devenues un instrument de propagande que ce soit pour l’information ou le divertissement : directement par l’information, qui est devenue une totale désinformation, et indirectement par le divertissement, qui est devenu diversion par rapport au réel. Ces médias nous font vivre dans un mensonge mental.
Ce n’était pas le cas en 1975 car l’ORTF, qui sera la même année éclatée en 7 sociétés sous la pression du libéralisme au pouvoir, croyait encore dans sa mission pédagogique. Un demi-siècle plus tard, les chaînes n’osent plus montrer la réalité, de peur que les gens se forgent une opinion propre à partir d’informations factuelles, et croisent leurs opinions avec des opinions libres de tout marquage sur le Net. Aujourd’hui, il n’y a plus que les intoxiqués ou les idiots qui regardent la télé. Heureusement, leur nombre décroit d’année en année.
S’il prenait à France 2, la reine des chaînes de propagande – TF1 et M6 s’occupant plus de divertissement – de diffuser un tel document, alors nous aurions droit à un parterre d’experts antifascistes – ou francs-macs sans le dire – qui prendraient les téléspectateurs pour des enfants en leur expliquant que l’antimaçonnisme, c’est très mal et que la maçonnerie, c’est très bien parce qu’on leur doit les réformes les plus justes : le mariage gay, l’euthanasie, la libération des assassins, la crétinisation de l’école, Hanouka à l’Élysée... Le progrès, quoi.
Or, pour le peuple, qui a conservé son vieil instinct paysan, c’est-à-dire proche de la terre ou du réel, la franc-maçonnerie a une image d’usine à magouilles liée au pouvoir. Il y a certes de bons gars dans la FM, qui croient benoîtement à la tolérance et à la démocratie, mais ils n’ont pas accès à l’influence. C’est la piétaille, ils sont là pour faire masse, pour faire leurs grosses bouffes sans bobonne et pour faire joujou avec leurs déguisements à la con.
En dehors de cela, les gens sentent confusément que la démocratie qu’on leur vend est vérolée, que des termites malintentionnées la travaillent de l’intérieur et que, comme le chantait Dutronc, « on nous cache tout, on nous dit rien ». Ou alors des salades pour demeurés.