Interrogé sur France 24 par deux journalistes fort gentils, le commissaire européen Pierre Moscovici explique au peuple que le Frexit, c’est mal. Malgré la claque du Brexit, on sent que l’oligarchie ne lâche pas le morceau, et tient à son pouvoir supranational.
Quand Moscovici lance, « il faut sans doute démocratiser nos institutions, pas les démolir, mais les démocratiser », que faut-il comprendre ?
Que les institutions européennes ne sont pas démocratiques, ou pas assez démocratiques ?
Il ressort de cette interview complaisante que l’UE, brillamment incarnée par le socialiste Moscovici, craint une réaction en chaîne des peuples. Le Brexit a ouvert une brèche, dans laquelle les Français pourraient s’engouffrer, après les Hongrois et les Autrichiens. Ce serait alors la fin du système sur lequel il est assis, et qu’il défend ardemment.
Les peuples européens en général, et le peuple français en particulier, semblent moins enclins que monsieur le commissaire à défendre ce pouvoir supranational qui ne les a pas défendus contre le chômage (22 millions de chômeurs dans la zone euro en 2016), contre l’agression mondialiste sous la forme d’une immigration débridée et déstructurante pour les système sociaux nationaux, et contre un terrorisme soudain qui tombe à pic pour terroriser les peuples récalcitrants.
Une Europe vide de sens, une Europe uniquement commerciale, qui bénéficie aux grands groupes économiques qui ont les moyen de profiter des disparités entre les nations, quand ils ne vont pas voir hors d’Europe. À court d’arguments positifs, Moscovici est obligé de convoquer, en bon père Fouettard qu’il se défend d’être, les conséquences désastreuses pour les gens qui seraient tentés par une sortie de cette Europe. Mais ce qu’il ne sait pas, c’est que ce désastre, les gens le vivent déjà.
Florilège :
« Et donc nous nous sommes contentés, avec d’autres institutions, comme le FMI, par exemple, ou l’OCDE, de souligner les dangers économiques d’un Brexit qui d’ailleurs, je crois, sont en train de se confirmer »
« On a envie d’une Europe qui soit protectrice, protectrice de ses frontières, protectrice de sa sécurité, qui soit capable de se défendre »
« Il peut y avoir la tentation de faire des référendums un peu partout, pour ma part je la trouve extrêmement dangereuse »
« Quand les populistes triomphent, quand on a des mensonges, quand on se tourne contre l’Europe, le résultat le lendemain n’est pas fameux »
« Le vrai référendum en France, il aura lieu en 2017 et c’est l’élection présidentielle »
« Vous votez pour madame Le Pen ? La France sortira de l’Union européenne, chiche ! Qui veut ça ? Personne ne le veut, en réalité. Parce que tout le monde sait que pour notre pays, ce serait une source d’affaiblissement considérable, tant nous sommes puissants dans l’Europe, et à travers l’Europe. »
Petit moment d’égarement à 8’36, où Pierre, pourtant pas mis en difficulté par les questions, s’emmêle les pinceaux oligarchiques sur le Frexit. Heureusement, respectant la stricte hiérarchie médiatico-politique, les deux intervieweurs opinent du chef.