Alors qu’il était porté triomphalement par ses supporteurs, le candidat d’extrême droite favori du premier tour de la présidentielle au Brésil, Jair Bolsonaro, a reçu un coup de couteau à l’abdomen. Opéré, celui qui est comparé à Donald Trump se trouvait dans un état « stable », jeudi soir, selon l’hôpital. Un suspect a été arrêté.
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« Il nous a dit que l’attentat avait été motivé par des raisons personnelles, que nous n’avons pas pu comprendre », parce qu’« il disait aussi à certains moments qu’il avait agi "sur l’ordre de Dieu" », lit-on dans le rapport de la police militaire du Minas Gerais (sud-est), divulgué après l’attaque contre le député dans la ville de Juiz de Fora.
Un témoin de l’attentat a dit que l’assaillant, qui a milité au sein du parti de gauche PSOL de 2007 à 2014, s’était approché de Jair Bolsonaro « avec le couteau dans une main enroulée apparemment dans une chemise de couleur claire ».
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Favori des sondages pour le premier tour
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Lula n’ayant pas le droit de se présenter, Jair Bolsonaro obtient désormais 22 % d’intentions de vote, ce qui le place en tête du premier tour de la présidentielle, mais les sondeurs ne le voient pas remporter le 2e tour. Il fait notamment un tabac chez les jeunes (26 %) et les classes les plus aisées (34 %), tout en flirtant avec les évangéliques, avec notamment un discours farouchement anti-avortement.
Pour ses détracteurs, le député de 63 ans fait figure d’épouvantail d’extrême droite, qui exacerbe les tensions dans un Brésil fortement polarisé avec ses dérapages misogynes et homophobes et sa nostalgie affichée de la dictature militaire Mais ses partisans le voient comme le sauveur de la patrie en danger. Ses fans les plus ardents le surnomment « o mito » (le mythe). Un mythe entretenu par un savant usage des réseaux sociaux et des petites phrases provocatrices pour les médias.