Selon le journal O Globo, il aurait été enregistré alors qu’il demandait que la corruption continue. La présidence brésilienne a nié les faits mais plusieurs membres de l’opposition ont demandé sa démission.
La politique brésilienne a été de nouveau secouée par une affaire de corruption ce mercredi. Selon le journal O Globo, le nouveau président conservateur, Michel Temer, a été enregistré en train de donner son accord pour des pots-de-vin.
Le quotidien révèle qu’il a rencontré le 7 mars Joesley Batista, un des propriétaires du groupe J&F, qui contrôle notamment le géant de la viande JBS. Joesley Batista s’est enregistré secrètement alors qu’il expliquait au chef de l’État qu’il versait des sommes d’argent à Eduardo Cunha, ex-président de la chambre des députés, actuellement en prison, pour acheter son silence, poursuit le journal basé à Rio de Janeiro (sud-est). Avant d’être condamné fin mars à 15 ans de prison pour corruption, M. Cunha, autrefois l’un des politiques les plus influents du Brésil, avait œuvré en 2016 à la destitution de l’ex-présidente de gauche Dilma Rousseff, pour maquillage des comptes publics.
« Tu dois maintenir ça (les pots-de-vin) », a alors répondu le président Temer, sans savoir qu’il était en train d’être piégé par l’enregistrement de son interlocuteur. Le journal n’a pas encore diffusé le contenu intégral des enregistrements, mais a expliqué qu’ils auraient été présentés aux autorités dans le cadre d’un accord avec la justice en échange d’une remise de peine.