TAFTA : des révélations fracassantes
La ratification du TAFTA annoncerait la mort des États-nations et le début de la gouvernance mondiale des grands groupes économiques.
La semaine passée, je dénonçais ici le flou entourant les négociations relatives au TAFTA (acronyme de Trans-Atlantic Free Trade Agreement). Négocié très discrètement depuis plus de trois ans, l’accord est une priorité de Barack Obama et de l’Union européenne, qui font tout pour le ratifier au plus vite.
Le halo de mystère entourant les tractations semble désormais s’expliquer. En effet, Greenpeace Netherlands (Pays-Bas) a publié 248 pages de documents confidentiels démontrant clairement le danger que fait peser cette nouvelle usine à gaz mondialiste sur les peuples européens. L’Union européenne et les États-Unis entendent créer un marché unique euro-américain au service des entreprises transnationales, sans même prendre la peine de faire voter leurs populations devenues simples spectatrices de leurs existences respectives. Heureusement, il est de plus en plus difficile de cacher longtemps des secrets dans le monde contemporain, grâce aux nouveaux moyens de communication, à la culture de la transparence et aux lanceurs d’alerte.
Selon Greenpeace, le « traité mettrait les intérêts des grandes entreprises au centre du processus de décision politique et législatif, au détriment des enjeux environnementaux ou de santé publique ». TAFTA est une étape supplémentaire vers la désintégration de la souveraineté politique des nations. Les peuples constitués en Europe sont souverains, et vivent selon des normes politiques séculaires, parfois acquises, de gré ou de force, par le jeu de processus révolutionnaires. Assiste-t-on à la subversion de la souveraineté populaire par les tenants d’intérêts financiers mondiaux ? Les frontières sont des barrières qu’ils entendent détruire sans le consentement des multitudes, non pas en les obligeant mais en les ignorant.
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Tafta : la liberté n’est pas un gros mot (même pour le commerce)
Hé oh ! Y a-t-il encore quelqu’un dans ce pays pour défendre le libre-échange ?
Plus personne ou presque n’ose s’aventurer à soutenir le partenariat transatlantique, sous peine de se voir accusé de plébisciter le poulet lavé au chlore, le lait coupé au pus, le maïs transgénique, le bœuf aux hormones… Dans cette caricature de débat, commerce, liberté, marché sont devenus des gros mots ! Qu’à l’extrême gauche, les apologistes du « chavisme » chantent les louanges du « protectionnisme solidaire », c’est dans l’ordre des choses. Que les étatistes de l’extrême droite entonnent le refrain de la « souveraineté économique », voilà une rengaine connue. Mais que, sans pédagogie aucune, les ténors des partis de gouvernement se rangent sur cette ligne, quelle dangereuse dérive !
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