Ceux qui disent que les étudiants de Rennes sont des paresseux imbibés d’alcool inscrits dans les filières où ne s’exerce aucune sélection et pour cause, y a pas d’emploi derrière, sont des caricaturistes d’extrême droite.
Aujourd’hui, l’Internet aidant, tous les citoyens peuvent avoir accès aux cartes qui révèlent les emplacements des caméras publiques de leur ville, auxquelles il faut rajouter les caméras privées (des personnes privées, des entreprises, et autres agences bancaires, qui scannent des places et des rues entières).
Sans oublier les caméras cachées, qui ne sont pas un jeu télé, et qui sont utilisées par les services de police, ou de renseignement. Ainsi, les grands hôtels où se jouent des négociations de haut niveau en sont truffés. Pour rester dans notre partie, au niveau de la rue, les activistes rennais s’en sont pris à une caméra implantée sur un lampadaire. Geste aussi symbolique qu’inutile, puisque de toute façon, tout est filmé, par des journalistes, par des abonnés à l’application Periscope (qui filme et diffuse en temps réel, la grande nouveauté de ce Mai 68 pour bobos), et on ne parle même pas des images de la DGSI.
Il n’en reste pas moins qu’il y a du boulot, si les manifestants veulent mettre un terme à la surveillance généralisée. Des centaines de caméras attendent leur extinction, on peut les trouver sur le site qui leur est consacré. Pour trouver celles qui sont cachées, on leur souhaite bonne chance, car elles n’ont même pas la taille d’un ongle de petit doigt. On applaudira donc l’effort, même s’il est stratégiquement nul. Un effort, qui plus est collectif, c’est déjà prendre le chemin du travail.
Vive la grève, le travail c’est mal, hou les méchants patrons, CRS SS, tout ça. Il est vrai que les jeunes ne sont pas aidés par les intellectuels qui leur servent de guides :
Ceci dit, les gauchistes à l’oeuvre dans cette belle cité bretonne, pris dans une espèce de surenchère avec Paris, montrent des qualités indéniables de désorganisation, de bassesse du front, de sens de la destruction du bien public et de leur avenir, par la même occasion. Pendant ce temps, des milliers de jeunes Français plein d’idées et d’initiative fuient à l’étranger. C’est ballot.
#LoiTravail A Rennes, l'extrême gauche encore à l'œuvre, et toujours en toute impunité. pic.twitter.com/yv4rXwpDov
— OlivierLucas (@olivierlucas_35) 28 avril 2016