Prologue
L’Âne vint à son tour et dit : J’ai souvenance
Qu’en un pré de Moines passant,
La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net.
À ces mots on cria haro sur le baudet.
( Les animaux malades de la peste, Jean de La Fontaine)
350 ans après l’âne de La Fontaine, le système médiatico-politique saute à la gorge de Barbarin, déclaré coupable de ne pas avoir dénoncé les pratiques de prêtres pédophiles.
La gauche pédophile (on ne citera pas de noms, on n’a pas les moyens, la calomnie étant devenue un luxe) a la mémoire courte, comme les culottes qu’elle baisse.
Daniel Schneidermann dans Rue89 le 17 mars 2016 :
« Il est un des éléments qui aident à comprendre la gêne de ce qu’il reste aujourd’hui de la « génération 68 », dès que l’on prononce le mot pédophilie. Quant à Libé, disons que le “Libé des écrivains” d’aujourd’hui, en esquivant l’introspection vertigineuse que commandait le sujet, a raté une belle occasion. »
Le fondateur du site Arrêt sur images répond à Eugénie Bastié, qui avait cru bon de « jouer » les pédophiles de Libé contre « ceux » de Barbarin, pour parler crûment. Où l’on voit que derrière le débat « Barbarin » se profile un règlement de comptes droite/gauche. La liste des pédophiles de Libé datant un petit peu, certains rappellent que face à l’Église, l’Éducation nationale n’est pas très propre.
Personne n’accusera ici « la gauche » dans son entièreté des dizaines d’affaires de pédophilie qui touchent l’école de la République. Amalgame pédophilie/école/gauche aussi facile que faux. Malgré les dizaines de cas d’instituteurs et professeurs réintégrés ou non exclus après signalements et plaintes parentales et ce, pendant des décennies. L’Éducation nationale est un grand mammouth aveugle. De la même façon, comment imputer à Barbarin les cas de pédophilie avérés dans l’église ? Pourquoi ne pas incriminer le ministre de l’Éducation nationale ? Personne n’accuse la petite Belkacem d’avoir « couvert » des pédophiles, les représentants objectifs de la réinfosphère ne tombent pas aussi bas. On a assez de choses concrètes à lui reprocher, à la première brune du président !
« Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir »
La meute médiatico-politique demande aujourd’hui la démission du cardinal. Soit. Pourtant, la gauche du même nom, qu’on qualifie parfois de « caviar », a hébergé et héberge toujours en son sein des pédophiles notoires, dont elle n’exige pas la démission. On ne peut pas être juge et partie, n’est-ce pas. Seule consolation, on n’entend pas ces ténors dans le concert d’insultes et d’accusations qui fusent de leur camp. Une marque de modestie, et de prudence. Des grands pédophiles connus comme le loup blanc, par opposition aux « petits » peloteurs d’enfants des bas quartiers, qui finissent en général leur vie en prison dans la position délicate de larbins de leurs codétenus.
Dans cette meute médiatico-politique, donc, se croisent les éditorialistes qui défendent les intérêts des lobbies traditionnellement opposés à l’église, soit le lobby sioniste et le lobby gay, constituant le fondement idéologique de la gauche caviar.
Exemple parmi tant d’autres d’une personnalité culturelle donneuse de leçons qui hurle avec les loups : l’écrivain Philippe Besson. Qui prend sa plus belle plume pour pondre cet édito dans Libé du 16 mars 2016 :
« Déjà accusé d’avoir couvert des actes de pédophilie, l’archevêque de Lyon aurait promu un prêtre condamné pour agressions sexuelles. L’Église, qui entendait protéger les enfants avec la Manif pour tous, serait-elle moins tendre avec ses propres petits fidèles ? »
Et d’inclure dans son texte inquisiteur cette incantation magnifique : « Nous sommes en droit d’exiger que l’Église catholique de France nettoie ses écuries d’Augias. »
Philippe Besson est ce romancier très lobby-lobby qui, alors à la tête de Paris Dernière, l’émission porno-people de la chaîne Paris Première, raconta la peur qui l’envahit face à Marine Le Pen, un soir chez Fred, le restaurant parisien très terroir (le 15 octobre 2010). Nous avons retrouvé ses mots :
« Il paraît qu’on ne doit pas dîner avec le diable, même avec une longue cuillère. Ben moi je vais m’asseoir à sa table, à l’heure de l’apéro, bonsoir Marine Le Pen ! […] Moi chuis pas en accord avec votre programme politique… Mais y a forcément aussi des gens qui doivent vous dire des choses un peu terribles ! […] Y a pas de gens qui vous insultent par exemple ? […] Vous avez envie du pouvoir ? […] Au fond de vous, vous savez que vous n’exercerez pas un pouvoir. […] Il y a toujours dans votre entourage des gens pas recommandables ? »
Le 29 janvier 2011, soit trois mois plus tard, le même Besson était l’invité de Victor Robert dans l’émission Un Autre Midi sur Canal+ pour débattre du cas Céline et de la décision de Frédéric Mitterrand, alors ministre de la Culture, de ne pas inclure le grand écrivain (Céline, pas Besson) dans les célébrations nationales. Écoutons-le :
« On est tous d’accord pour dire que Céline était antisémite, on est tous d’accord pour dire que Céline était un salaud... Je ne veux pas célébrer “Bagatelles pour un massacre” qui est une saloperie… Les pamphlets antisémites ne sont plus accessibles au grand public et c’est tant mieux. [...] Moi je n’ai pas employé ce lobby-là, ce mot-là pardon, de lobby… Je dis qu’évidemment on est tous d’accord là encore pour dire que le combat mené par Serge Klarsfeld contre l’antisémitisme, pour la reconnaissance des victimes de la Shoah pour la traque des criminels nazis est évidemment un combat admirable dont tout le monde loue ici la nécessité, l’utilité, il n’y a pas de débat là non plus. »
Oublions Besson. S’il ne faut évidemment pas confondre homosexualité et pédophilie, même si certains homosexuels basculent dans la pédophilie avec l’âge (d’autres n’attendant pas le nombre des années), on doit admettre que le lobby homosexuel, qui a longtemps « hébergé » le lobby pédéraste, n’a jamais été très clair sur la question. Aujourd’hui encore, les frontières demeurent floues, le culte de la jeunesse pouvant avoir plusieurs sens.
Plus généralement, on constate une congruence des buts dans les attaques contre l’église en général et Mgr Barbarin en particulier, de la part des lobbies gay et sioniste. Coupant la France en deux entre agresseurs et défenseurs des valeurs chrétiennes. Sauf qu’il s’agit plus d’une coupure entre élite et peuple qu’entre gauche et droite.
Instituteurs contre prêtres : « Celui qui croyait au Ciel / Celui qui n’y croyait pas »
- Peppone contre don Camillo, ou l’opposition entre communistes et catholiques
On se croirait revenus au temps de Peppone et don Camillo : d’un côté la France rouge, de l’autre la blanche, la rose et le réséda, pour paraphraser le célèbre poème d’Aragon (tiens, un amateur de jeunesses), dont voici une strophe :
Un rebelle est un rebelle
Deux sanglots font un seul glas
Et quand vient l’aube cruelle
Passent de vie à trépas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
( Louis Aragon, La rose et le réséda )
Dit par Aragon, ça donne ça :
Et par des enfants :
Au lieu de se jeter les pédophiles de chaque bord à la figure (comme si la pédophilie avait une couleur politique, comme si pour chaque courant de pensée l’Autre générait le Mal), les deux France rouge et blanche devraient se réconcilier contre les séparateurs, cette troisième force qui met toute sa puissance à séparer les deux premières. Car c’est bien de politique profonde dont il s’agit ici. Les valets de la dominance poussent les déçus de la gauche dite progressiste à s’en prendre à leurs compatriotes attachés aux traditions. Un Système qui se fiche bien des victimes des pédophiles de tous bords, et qui s’en sert comme bélier contre une église qui a osé résister à la déchéance morale qu’il prône. Un système à l’origine de l’ignoble GPA, qui devient subitement très moral, volant au secours des enfants, quand ses intérêts idéologiques sont en jeu.
Le contre-feu idéal d’un pouvoir aux abois
La charge anti-Barbarin ne tombe pas du ciel socialiste par hasard. De la part d’un groupe politique miné par les affaires (routine politique) et les trahisons (jugées impardonnables), secoué par les déflagrations sociale et terroriste (la seconde étant à la première son extincteur), c’est la fuite en avant dans l’inversion accusatoire.
Pour un peu, on s’attendrait à un « Barbarin terroriste » ou « Barbarin complice des islamistes », sur la base des gigantesques contre-manifestations de 2013, où catholiques et musulmans se sont spirituellement retrouvés. Tout ce que la clique socialo-sioniste voulait éviter : un front commun des victimes de sa politique communautaire et antisociale, qui se veut sans Dieu ou sans idéal, enfin, pas celui des Français. C’est cette union sacrée sur le dos des séparateurs qui constitue la menace numéro un du pouvoir.
Les musulmans sont dans le viseur du pouvoir sioniste depuis longtemps avant les « attentats » de 2015, mais le 11 Septembre français a précipité, au sens chimique, les choses. Les catholiques le sont en permanence, sur un mode de basse intensité : il n’est qu’à voir la production culturelle, pour comprendre que le combat des maîtres des Loges contre l’Église n’est pas terminé : la bête n’est toujours pas morte. Mais cette vieille Église résiste, avec pour arme... sa seule âme. C’est pas grand-chose, ça ne parle pas à la paire de pinces Hazizanouna, mais ça tient le choc dans la tempête. Le pouvoir socialo-sioniste s’est attaqué à l’école, c’est-à-dire à nos enfants, pour leur bourrer le mou avec un programme établi par des professionnels du rabaissement, issus de Mai 68 et de ses penseurs « pédophiles ». Pédophile étant ici compris comme « prenant les gens pour des enfants, et les entubant en permanence ».
L’infantilisation du public couplée au rabaissement culturel fondent cette pédophilie politique d’État, qui ne surprendra que les naïfs, ou les militants socialistes, visiblement inconscients du danger. Ils n’ont qu’à fouiller parmi les symboles « moraux » de leur parti, et parmi ses soutiens financiers, pour comprendre. Élisabeth Lévy, dans un récent entretien au Figaro, disait avec brutalité que les « les réformateurs de l’école prennent les enfants de pauvres pour des cons ». Si l’on osait, on parlerait d’« enculogie ».
Eh oui, le PS, ce parti de la trahison de classe – et aussi de « race », mais ça n’existe plus – enfonce la France dans la bêtise et la pauvreté. C’est pas que la droite fasse mieux, mais, de mémoire de Français (de souche ou de branche), on a rarement vu un tel tableau : un pouvoir secoué par la déraison, qui s’enferme dans la répression pour soigner son impopularité. Collaborant avec les diables (Israël, Arabie saoudite, Qatar), et désignant les patriotes à la vindicte populaire. Interdisant les voix discordantes, imposant un humanisme bidon qui dégouline de haine, armant les polices pour tirer sur des terroristes introuvables, bientôt sur les désespérés qui pointent, en tête de cortège des émeutes. Un pouvoir vomi par 90% des Français, qui chaque jour se sentent salis par ses décisions iniques.
Épilogue
L’Église, depuis 2 000 ans, a l’habitude des crachats.
Un de plus un de moins…