Nous sommes passés à deux doigts (et deux voix) du pire, la folie migratoire totale. Mais avec les forces progressistes du mondialisme destructeur, rien n’est jamais gagné : le bon sens doit garder les yeux ouverts.
Il y a un an, le Parlement rejetait la proposition d’un visa humanitaire européen :
Notre futur et notre présent se jouent à Bruxelles et à Strasbourg.
À une courte majorité, le Parlement a voté contre une résolution proposant de porter systématiquement assistance aux migrants et de les répartir dans l’UE. La droite s’est félicitée du résultat alors que la gauche a critiqué fermement ce refus.
Le 24 octobre, le Parlement, réuni à Strasbourg, a rejeté, par 290 voix contre 288, une résolution portant sur « la recherche et le sauvetage en Méditerranée ». Dans le document soumis au vote des députés, le Parlement « réitère l’obligation […] d’assister les personnes en détresse et appelle tous les États membres […] à se conformer pleinement aux normes du droit international », invitant « tous les navires effectuant des opérations de recherche et de sauvetage à se conformer aux instructions données par […] l’Union, et à coopérer avec les autorités des États membres et Frontex afin de garantir la sécurité des migrants ».
Le texte « invite les États membres de l’Union à renforcer les opérations de recherche et de sauvetage proactives en fournissant un nombre suffisant de navires et d’équipements spécifiquement dédiés aux opérations et au personnel de recherche et de sauvetage, le long des itinéraires où ils peuvent réellement contribuer à la préservation des vies », demandant aux État membres d’« utiliser pleinement tous les navires en mesure de participer aux opérations de chercher et de sauvetage, y compris les navires exploités par des ONG » et de « maintenir leurs ports ouverts aux navires des ONG ».
Dans la résolution, le Parlement « exprime sa satisfaction devant le grand nombre de personnes sauvées par Frontex en 2018 et 2019 » et « invite la Commission à examiner si les mesures prises par certains États membres conformément à leur législation nationale pour empêcher les bateaux de sauvetage d’entrer dans ses eaux territoriales sans autorisation préalable sont conformes au droit de l’Union européenne en matière d’asile », en référence aux mesures prises en Italie contre les navires des ONG humanitaires par Matteo Salvini.
Enfin, l’institution européenne « invite les États membres à évacuer rapidement les centres de détention en Libye et à transférer les migrants, notamment vers l’Union européenne » et « demande instamment aux États membres de soutenir pleinement les opérations d’évacuation du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés depuis la Libye et d’intensifier les mesures de réinstallation » en créant « des couloirs humanitaires vers l’Union européenne ».
Une victoire pour la droite, la gauche vent debout
Le rejet de la résolution a été salué par les députés européens du Rassemblement national (RN), au premier rang desquels Nicolas Bay, qui s’est réjoui, dans une vidéo mise en ligne sur son compte Twitter, d’une « belle victoire dans l’hémicycle du Parlement européen ». « Ce texte a été rejeté à une courte majorité grâce à la présence et à la détermination des 22 députés européens du RN et d’une manière générale des 73 élus du groupe Identité et Démocratie », a-t-il ajouté, décrivant ce rejet comme « une démonstration face à Emmanuel Macron et ses soutiens qui, évidemment, étaient en faveur de ce texte ». « Voter pour le RN est utile et efficace et cela permet d’empêcher l’invasion migratoire de l’Europe », a-t-il encore fait valoir.
Grâce au @GroupeID_FR, un texte favorisant les ONG pro-migrants en Méditerranée et la répartition obligatoire des migrants dans les pays européens a été rejeté !
Voter RN, c'est efficace et ça permet d'empêcher l'invasion migratoire de l'Europe ! pic.twitter.com/K8QVcACJ8J— Nicolas Bay (@NicolasBay_) October 24, 2019
Jordan Bardella s’est lui aussi exprimé sur le réseau social, fustigeant les « ONG pro-migrants qui, aujourd’hui, participent dans la Méditerranée à ce gigantesque trafic d’êtres humains au côté des mafias de passeurs ».
« Je crois qu’en réalité les véritables humanistes c’est nous. Ce ne sont pas toutes ces belles âmes qui appellent à l’immigration massive, toutes ces belles âmes qui encouragent les mafias de passeurs et les associations qui font le jeu des passeurs », a-t-il exposé, précisant que la « fermeté » du RN sur la question était « avant tout une forme d’humanité ». « C’est une belle victoire, et c’est la preuve que voter RN, c’est UTILE et efficace ! », s’est-il encore enorgueilli.
Au Parlement européen, nous avons fait échouer aujourd'hui un texte de soutien aux ONG pro-migrants qui participent au gigantesque trafic d'êtres humains aux côtés des passeurs !
C'est une belle victoire, et c'est la preuve que voter RN, c'est UTILE et efficace ! pic.twitter.com/JUmV3xBrNY
— Jordan Bardella (@J_Bardella) October 24, 2019
Les réactions ont été bien différentes de l’autre côté de l’échiquier politique. Sur Twitter, l’eurodéputée de La France insoumise, Manon Aubry, s’est offusquée de ce rejet.
« À deux voix près, le Parlement rejette une résolution qui demandait des opérations européennes de sauvetage en mer des exilés et la fin de la criminalisation des ONG. Honte à la droite et l’extrême droite qui ont bloqué ce texte et laissent crever des êtres humains en mer ! », a-t-elle fulminé sur Twitter.
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Même son de cloche chez Raphaël Glucksmann, député européen Place Publique (soutenu par le Parti socialiste), qui s’est ému de cette décision dans un message mis en ligne sur son compte Facebook, expliquant avoir « honte pour toutes celles, tous ceux qui se noient » mais aussi « pour toutes celles, tous ceux qui cherchent à les sauver et sont criminalisés pour cela » ainsi que « pour les citoyennes et les citoyens qui nous ont envoyés au Parlement précisément dans le but qu’on change cette situation ». Il a par ailleurs assuré être « en colère contre tous ces élus qui assument fièrement de transformer la Méditerranée en charnier » mais également « contre les députés de gauche ou écolos qui ne sont pas venus voter alors que nous avions la possibilité de gagner contre la droite ».
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