Plus de salles, plus de place, plus de panorama, plus de lumière, plus d’aisance, plus de tout : le déménagement du Palais de justice est une idée formidable qui va transformer la justice française en une justice plus juste, plus humaine, où le riche et le puissant ne battront pas à coup sûr le pauvre et l’impuissant.
La Justice sera enfin rendue dans de bonnes conditions. Faut croire que les jugements honteux émis contre Soral et Dieudonné étaient dus à l’exiguïté des locaux et au sous-effectif chronique des personnels. Hélas, on le sait tous, le déménagement de ces 2 000 magistrats et employés ne changera pas d’un iota l’orientation honteuse de la « justice » française.
Elle reste et restera encore l’outil de répression et de réduction au silence par les puissants & les lobbies des Français non organisés, jugés par trop patriotes, catholiques, réactionnaires, populistes...
Sachant cela, on aurait alors préféré – cela nous aurait économisé deux milliards – que la justice aux ordres de qui vous savez continue à être rendue dans des locaux vétustes, avec les condamnations de tous ceux qui ne pensent pas comme les lobbies antirépublicains nous le commandent.
Des lobbies qui ont l’outrecuidance d’apparaître comme les premiers et les grands défenseurs de la République, de la démocratie et de l’antiracisme !
100.000 cartons, 42 kilomètres de documents, 2 000 personnes.... C’est un déménagement hors norme qui commence ce lundi [16 avril 2018] au Palais de Justice de Paris. Jusqu’à mi-juillet, un ballet de 1300 camions de 20 mètres cubes va s’exécuter sur l’Île de la Cité, avant de rejoindre le nouveau tribunal dans le quartier des Batignolles, au nord-ouest de la capitale.
Culminant à 160 mètres, le nouveau tribunal s’impose depuis plusieurs mois dans le paysage de la capitale. Il s’agit de la deuxième tour la plus haute de Paris intra-muros, après la tour Montparnasse. Jusqu’à 9 000 personnes se rendront chaque jour dans ce tribunal composé de quatre ensembles de verre superposés.
Ce nouveau bâtiment de 120.000 m² comporte notamment 90 salles d’audience pour les procès de première instance – contre 26 dans l’ancien palais – et 200 cellules destinées au dépôt de police et à l’administration pénitentiaire.
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Ce vaste déménagement concerne 2 000 personnes. Parmi elles, 376 magistrats du siège, 136 magistrats du parquet de Paris et 18 du Parquet national financier. Mais aussi 1 088 fonctionnaires du greffe du tribunal de grande instance (TGI) de Paris.
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Le financement du tribunal, sous la forme d’un partenariat public-privé (PPP), est par ailleurs controversé.
C’est le groupe Bouygues qui finance la construction du bâtiment et qui en assurera l’entretien et la maintenance pendant 27 ans. En contrepartie, l’État versera un loyer pendant la durée du contrat à l’issue duquel il deviendra propriétaire de l’édifice. Coût total : 2,35 milliards d’euros. Soit, par an et en moyenne, 50 millions d’euros de loyer, correspondant au remboursement de l’investissement, et 35 millions d’euros de redevances de fonctionnement (prestations d’entretien, de maintenance, de renouvellement du bâtiment et de services).
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Petite visite guidée du nouveau lieu du laxisme vis-à-vis des puissants et de répression vis-à-vis des mal-pensants par francetvinfo :
- Le nouveau palais de justice de Paris a été conçu par l’architecte italien Renzo Piano et son confrère franco-suisse Bernard Plattner. Avec ses 160 mètres de haut, ce bâtiment de 38 étages est la deuxième plus grande tour de Paris intra-muros, après la tour Montparnasse.
- "Les anciens palais [de justice] ont tous été construits avec le même modèle : les marches et la colonnade, une salle des pas perdus sombre. Nous étions convaincus que ce n’étaient pas les symboles de la justice du XXIe siècle", explique Bernard Plattner. Il a conçu un puits de lumière d’une superficie de 5 000 m². Hauteur sous plafond : 28 m.
- Le nouveau palais de justice compte 90 salles d’audience, contre 26 dans l’ancien bâtiment. Dans sept salles d’audience civile, "il y a une table de justice ovale, dite ’en goutte d’eau’, au lieu des tables de justice classiques, derrière des marches. Le juge, les avocats, les parties sont autour de la table, au même niveau et, tout de suite, ça donne une impression de justice apaisée, précise Jean-Michel Hayat. C’est inédit en France et on espère que ça va se développer dans les prochains tribunaux."
- La salle Victor-Hugo sera utilisée pour les grands procès qui nécessitent beaucoup de places pour la défense et au moins 220 places pour le public. Le procès du Mediator devrait s’y dérouler.
La 17e Chambre, celle où la liberté d’expression est régulièrement atteinte, et limitée, n’a probablement pas disparu...