« Tor Project » : sous ce nom se cache un réseau informatique mondial et décentralisé qui garantit aux internautes un parfait anonymat. Cela a visiblement inquiété le FBI, qui aurait financé une université américaine afin qu’elle contrecarre ce projet.
L’accusation contre la prestigieuse l’Université Carnegie Mellon vient directement de l’équipe du Projet Tor. Dans un article posté sur leur site, ils accusent certains chercheurs de cette prestigieuse université, située à Pittsburgh, en Pennsylvanie, d’avoir « été payés par le FBI pour attaquer les utilisateurs de services cachés, puis d’avoir passé au crible leurs données afin d’identifier des gens qu’ils pourraient accuser de crimes ». Concrètement, le FBI souhaitait que l’Université puisse par ses travaux contourner le projet Tor et obtenir la véritable adresse IP des serveurs et des utilisateurs du réseau.
Selon les développeurs de Tor, cela aurait même coûté à l’agence fédérale la somme de 1 million de dollars.
Pour eux, pas de doute, cette attaque franchit « la ligne cruciale entre la recherche et la mise en danger d’utilisateurs innocents ». Ils dénoncent également une externalisation « du travail de police dans les universités » et invoquent dans la foulée le 4eme amendement, qui protège les libertés contre les abus des autorités.
Il faut dire que le projet Tor a de quoi inquiéter tous les services secrets ou d’espionnage. Acronyme de The Onion Router, littéralement « le routeur-oignon », il permet une navigation totalement anonyme, les utilisateurs du réseau devenant alors impossibles à identifier.
Ce n’est pas la première fois que les milieux scientifiques universitaires américains sont accusés de collaborer étroitement avec le FBI, ou même la CIA. Ainsi le procès en court dit de Silk-road, qui a mis à jour un vaste trafic de drogue dans le « dark internet » a montré que c’est grâce à l’aide apportée par un institut de recherche, que les preuves ont pû être réunies.