Le Sénat américain a approuvé un texte de loi controversé qui organise le partage de données sensibles entre les entreprises et le gouvernement en cas d’attaque informatique. Mais le processus législatif est loin d’être terminé.
L’affaire du piratage de Sony Pictures a laissé des traces outre-Atlantique. À tel point que le Sénat des États-Unis s’est finalement résolu à approuver dans sa grande majorité un texte de loi qui autorise le partage de données — dont des informations personnelles — entre le gouvernement, les agences fédérales et les entreprises en cas de cyberattaque ou de menace pour le réseau.
Déposée par la sénatrice démocrate Dianne Feinstein en juillet 2014, la proposition de loi CISA (pour Cybersecurity Information Sharing Act) a été soutenue par 74 voix contre 21. Comme son nom l’indique, le texte organise le transfert volontaire de certains éléments sensibles aux autorités américaines. En échange, les sociétés acceptant de communiquer des données utiles pourront recevoir un soutien accru de l’État.
De nombreux opposants se sont manifestés pour convaincre les sénateurs de ne pas soutenir ce texte. C’est le cas des organisations de défense comme l’EFF mais aussi de personnalités comme Edward Snowden, qui a déploré que les amendements prévoyant l’anonymisation des données personnelles pour préserver la vie privée des Américains, n’aient pas été retenus par les sénateurs.