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La rue est l’hôpital psychiatrique du pauvre (et du néolibéral)

La démolition contrôlée de la psychiatrie publique

Si l’hôpital public français est en voie de délabrement par décision des puissances néolibérales, alors la psychiatrie publique, qui était déjà délabrée quand l’hôpital allait encore bien, est en voie de délabrement accéléré, voire terminal.

 

Après la fermeture programmée de milliers de lits, les fous sont dans la rue, on peut tous s’en rendre compte (les SDF qui zonent dans nos villes le jour et qui hurlent la nuit comme des loups), mais des fous encore plus dangereux, responsables de ce désastre social, sont en haut lieu. L’argent qui servait à entretenir les services publics part aujourd’hui (35 vrais milliards par an) dans le service de la dette, c’est-à-dire l’usure. C’est un choix politique.

Le covidisme n’a rien arrangé : il a accéléré le délabrement, en accélérant les fameuses « réformes », on l’a vu avec les urgences, piétinées par le nouveau ministre de la Santé (des grands labos) François Braun. En face, les personnels soignants des HP crient dans le vide et ce, depuis des décennies. La mort programmée de la psychiatrie publique a précédé celle de l’hôpital général.

 

 

Aujourd’hui, les psychiatres eux-mêmes et non plus seulement les infirmiers et aides-soignants tirent la sonnette d’alarme. Sauf que le cordon électrique n’est même pas relié à l’Élysée, lieu de la décision française. Si Macron a promis 800 soignants en plus en 2021, cela ne couvrira pas les besoins, car le mal est plus profond.

 

 

Il n’y a pas que les HP ou les urgences psychiatriques qui souffrent, il y a aussi les CMP, les centres médico-psychologiques qui accueillent les patients hors hosto, et qui constituent la troisième partie de ce trimaran de soins. Là-dessus, les diplômés d’écoles de médecines fuient la psychiatrie, le parent pauvre du secteur (ça rapporte moins que cardiologue ou chirurgien esthétique), et ceux qui y vont n’ont pas toujours la vocation. Du côté des infirmiers non plus, on ne se bouscule pas, on pense aux femmes qui se retrouvent seules face à 35 malades, même s’ils sont stabilisés, parce que le collègue est en arrêt maladie...

Le résultat de cette démolition contrôlée et foireuse, comme celle de la Tour 7, c’est que les fous, on l’a écrit plus haut, sont jetés dehors. Non, on n’a pas de problèmes avec le terme de fous, on peut mettre souffrants, ou malades mentaux, ce qui n’est pas péjoratif.
Selon le docteur Norbert Skurnik, président de l’Intersyndicale de défense de la psychiatrie publique (Idepp), cité par Le Monde, « rien qu’en Île-de-France, 60 000 à 70 000 personnes, dont au moins 60 % sont des malades mentaux, errent en dehors de toute institution et de tout domicile ».

 

 

La vidéo suivante date de 2014...

 

 

Pour élargir un peu le tableau, sachez que si la psy publique s’effondre sous les coups de boutoir du néolibéralisme aux commandes, c’est pour favoriser deux choses : un, les cliniques psychiatriques privées ; deux, le soin par les neuroleptiques plutôt que par l’approche humaine. Un médoc et hop, c’est dans la poche... du Big Pharma.
Le psychiatre, étouffé par la paperasse administrative et la survie matérielle de son établissement, voit aujourd’hui ses malades une fois par mois pendant 5 minutes, et c’est terminé. Là aussi, comme dans d’autres domaines, on mise sur la distanciation et la dématérialisation. Partout où l’on peut remplacer l’emploi, donc l’humain, par de la machine, du produit ou du logiciel, on le fait. Les conséquences sociales seront terribles, elles sont déjà dures, mais avec des milliers de psychotiques mal ou non soignés dans les rues, on va s’amuser. La rue est l’hôpital psychiatrique du pauvre, et du néolibéral.

Le difficile exercice de la psychiatrie en dystopie

 






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37 Commentaires

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  • #3071408

    La psychiatrie, ça ne sert pas à protéger les fous de la société mais à éliminer les opposants (ou potentiels opposants) au régime quand on ne peut pas les envoyer en prison. Ainsi, ça serait étonnant que le régime laisse complètement tomber cette institution d’assassins par voie médicamenteuse (sans compter le ptit billet qu’il y a à se faire).

     

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    • #3071495
      Le Novembre 2022 à 18:48 par Roland de Roncevaux
      La rue est l’hôpital psychiatrique du pauvre (et du néolibéral)

      @ Le Goy : en effet, nombre de pays du tiers-monde ont des prisons délabrées, et maintiennent cependant parfaitement la domination de la caste locale. Ils maintiendront les institutions dans une état délabré, ce qui ne fera qu’accroître leur efficacité. On l’a vu avec Ivan Colonna : une prison délabrée est le meilleur moyen de "gérer" un opposant. C’est le juste milieu de la dictature efficace. Plutôt qu’une bonne prison ou pas de prison du tout. Et c’est pareil pour la psy.

       
    • #3071613

      La psychiatrie ...sert :: : à éliminer les opposants (ou potentiels opposants) au régime quand on ne peut pas les envoyer en prison

      Il faudrait qu’E& R développe davantage ce sujet :
      - liste d’exemples de personnes mises en psychiatrie, qui n’avaient rien à y faire
      - détail des méthodes utilisées pour y mettre ces gens
      - comment les gens réussissent à éviter ce genre de chose ?

       
  • #3071414
    Le 29 novembre 2022 à 16:30 par Un homme en colère
    La rue est l’hôpital psychiatrique du pauvre (et du néolibéral)

    Bonjour,
    je travaille dans le domaine du HLM et plus particulièrement pour des publics spécifiques (personnes âgées et/ou handicapées, personnes précaires, femmes battues, etc).

    Et nous produisons des structures accueillant ce type de public, ça s’appelle des pensions de familles. Aujourd’hui nous rencontrons des difficultés pour être dans l’équilibre financier car l’Etat ne fait aucun effort pour nous aider, notamment pour réponde à l’objectif quinquennal de la DIHAL (encore une usine à gaz à la con).

    Visiblement l’Etat préfère claquer des milliards pour accueillir des migrants, aider l’Ukraine et organiser les JO dont les français en ont rien à carrer.

     

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  • #3071455

    Vous inquiétez pas chers amis, les progressistes en places depuis 30 ans ont la solution...C’est la sédation profonde et continue...Sous forme de drogues et alcool bon marchés...

     

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    • #3071595

      Absolument, il n’y a qu’à se focaliser sur l’apparition de certaines bières puissantes et très bon marché par exemple, qui n’existaient pas quand j’étais plus jeune. Ou encore l’afflux de drogues de plus en plus puissantes car produites par ogm, pour ce qui concernerait le cannabis et la marie-jeanne, très prisés. Ou enfin l’apparition de nouvelles drogues aux effets dévastateurs comme les opioïdes, le protoxyde d’azote ou autre dérivés d’amphèt’.
      Je doute qu’on laisse toutes ces substances gangrener la population innocemment.

       
  • #3071457
    Le 29 novembre 2022 à 17:40 par Vieuxcon
    La rue est l’hôpital psychiatrique du pauvre (et du néolibéral)

    Salut Camarades, et surtout "jeunes camarades". C’est Papy, en mode rétrospective. 17 ans, dans la rue, poubelles (mais de haut de gamme, on sait se tenir), hébergement évidemment pas dans les beaux quartiers mais chez des potes (donc en hlm), et bien sûr, occasions de côtoyer des nazes comme dans la vidéo ici présentée. Vols, bagarres, et tout... J’ai rencontré de ces psychologues qui me classaient comme "inadapté" à la société. A l’époque, attention, je vous parle de 70, où il suffisait de traverser la rue, je faisais mon beurre sur les marchés à 3 ou 4 heures du mat (illégal mais dans un certaine légalité, bien travaillé, bien payé, de la main à la main). j’agrémentais mon budget avec disons des à-côtés, et finalement, pour çà, c’est la Justice (J majuscule) qui était différente de la justice actuelle (j minuscule) qui m’a aidé. Elle m’a dit en gros, soit vous repassez par ici et vous allez morfler, soit vous trouvez une autre voie... Pourquoi ne pas vous engager dans l’Armée. J’ai essayé. Marine Nationale (comme pour la Justice une autre époque). Rigueur, Patriotisme, Rigolade, Voyages, Camaraderie... Une ambiance que je retrouve ici (parfois) sur E&R, enfin chez les types restés "de base" au départ. Parcours ? Des tours du Monde et le "tour du monde" (si vous voyez). Peut-être que le Psy de la Marine (oui çà existait déjà) m’a aidé en écrivant (je l’ai vu plus tard) que "j’étais un cas intéressant pour la Marine", toujours est-il que "rentré dans le rang", j’ai été épaulé, aidé (mais aussi corrigé) au point de passer 27 ans là dedans. Etudes en autodidacte mais supervisé. Grands bâtiments de combat, Matelot, Officier-Marinier, Officier, Officier Supérieur, commandant d’unités... Bref, au delà de ce parcours qui n’est plus offert à notre jeunesse aujourd’hui, juste vous dire que si je croise un "Psy", il est en danger à moins d’un mètre de la baffe, comme un connard du climat ou un connard de la psychose routière... Je me demande si psychologiquement, je ne suis pas resté ou si je n’ai pas des restes de mon passé de jeunesse. Le titre du Président était bon à l’époque (précurseur), il ne l’est plus aujourd’hui. C’est "La révolte des Nations ou la Gouvernance globale", hein ! Jeunesse, sauvez-vous (au titre de sauvetage).
    Merde aux marches blanches et toutes ces conneries ! N’oubliiez pas, sauf à mettre en réponse, la plus extrème violence (supérieure à celle qui vous emmerde), vous serez anéantis. La psychologie y’en a qu’une....

     

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    • #3071639
      Le Novembre 2022 à 05:28 par Tête de cèpe
      La rue est l’hôpital psychiatrique du pauvre (et du néolibéral)

      Les populations de toxicomanes sont pléthore dans les grandes villes, et il y a un nombre impressionnant de pathologies grave dans ces populations
      Des gens extrêmement dangereux, qui peuvent passer a l’acte a tout moment
      Rappelons nous de Romain Dupuy qui avait tué deux infirmières de l’hôpital psychiatrique de Pau en décembre 2004
      Où de John Flament, 24 ans, Christophe Desprez, 27 ans, Fabrice Pothier, 29 ans et Gaëtan Grare, 25 ans a Toulouse

      2011, la cour d’Assises de l’Ain avait reconnu Stéphane Moitoiret, 44 ans, coupable de l’assassinat de Valentin Crémault, agé de 10 ans, qui faisait du vélo dans une rue de Lagnieu (Ain)
      Et les meurtres , les histoires sordides dans le milieu des marginaux de la rue c’est tous les jours

      Un ancien idem

       
    • #3071696

      Votre parcours n’est pas celui d’un malade mental, mais de quelqu’un de normal qui était tombé et qui s’est relevé. Il y en a plein sûrement qui pourraient sauf que ça n’est pas le but de l’état. Mais ceux du sujet sont vraiment des cas médicaux et votre parcours ou similaire ne leur serait d’aucun effet. Donc ils sont dangereux pour la société et pour eux même.

      Cela dit, sauver sa nation, ses valeurs, sa vie....n’a plus de sens, wokisme oblige.

       
    • #3072260
      Le Décembre 2022 à 11:18 par Problème cognitif
      La rue est l’hôpital psychiatrique du pauvre (et du néolibéral)

      Salut @Vieuxccon
      Sauf qu’aujourd’hui on a des militaires qui jouent du Daft punk , des généraux qui veulent partir en guerre mondiale contre la Russie, la Chine, avec du Matériel vieilli, usé, dépassé, troupes fatiguées, épuisées, etc etc....
      "Le taux de renouvellement des équipements militaires n’est pas suffisant pour empêcher son vieillissement, affirme un officier qui travaille au ministère des Armées. C’est inéluctable : si on ne renouvelle pas régulièrement les bateaux, les véhicules ou les avions, mécaniquement le parc vieillit, les pannes s’accumulent et l’entretien devient de plus en plus lourd pour le personnel."
      Plusieurs sources au ministère de la Défense estiment à 50% maximum le taux de matériel disponible, le reste étant à la maintenance.
      Quand j’ai commencé, on travaillait sur des frégates qui étaient prévues pour être en service pendant 25 ans. Aujourd’hui, c’est la moyenne d’âge de la flotte. De nombreuses frégates sont à plus de 30 ans, pas loin de 40 pour certaines...
      Un officier
      Sur les 14 avions de transport militaire Hercules C-130, moins de la moitié est aujourd’hui en état de voler
      Vous avez par exemple dix appareils sur une base aérienne : la moitié vole... et l’autre sert à fournir des pièces de rechange. On en est réduit à cela.
      Autre exemple cité par un officier : au Mali, les forces armées circulent à bord de VAB ("véhicules de l’avant blindés") qui peuvent avoir plus de 30 ans, et ne sont pas climatisés. La dégradation du matériel s’accélère aussi en raison du lieu des opérations, "en milieu abrasif", explique un ancien militaire ..
      Je passerai sur les problèmes de drogue, addictions, etc...
      Sur la population militaire
      Ouai bof....
      Pas sûr que il y ait des pistes par là
      Un autre vieux con

       
  • #3071492

    L’argent qui servait à entretenir les services publics part aujourd’hui (35 vrais milliards par an) dans le service de la dette, c’est-à-dire l’usure. C’est un choix politique.

    Tout est dit. Et dire que la grande majorité des Français qui paient des impôts exorbitants comme des cons ne le savent pas…

     

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  • #3071514
    Le 29 novembre 2022 à 19:22 par Clem4484
    La rue est l’hôpital psychiatrique du pauvre (et du néolibéral)

    Et inversement l’HP sert parfois de foyer à durée illimitée pour des malades psychiques sans domicile. Le problème est global. Et ça dépend aussi des régions

     

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  • #3071519
    Le 29 novembre 2022 à 19:40 par legrandsec
    La rue est l’hôpital psychiatrique du pauvre (et du néolibéral)

    La psychiatrie en République c’est :

    - en réalité de la médecine interne soit la plus difficile des spécialités médicales,

    - une des disciplines les moins prisées au concours de l’internat donc accueillant souvent les moins bons il faut oser le dire.

    - une pression ou une méconnaissance poussant à utiliser les nouvelles molécules et délaisser les anciens médicaments ou la micronutrition qui peuvent réellement guérir certains malades (faites une recherche de clinical cases sur pub Med),

    - les travaux du docteur russe nikolaiev sur la guérison par le jeûne des maladies mentales qui restent méconnus,

    - une indifférence générale jusqu’à ce que l’on y soit confronté.

    Bref tout cela est bien triste. Que Dieu nous aide et soulage dans son Infinie Miséricorde les pauvres fous.

     

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    • #3071711
      Le Novembre 2022 à 09:39 par la république, mais c’est d’la merde !
      La rue est l’hôpital psychiatrique du pauvre (et du néolibéral)

      On peut aussi ajouter le théâtre ou la musique, ce qui les réveillerait et serait plus efficace que des séances de psy pour les faire sortir du cycle infernal chute / psychotropes / rechute - entrées / sorties... On voit bien que c’est l’entretien de la haine et d’un marché, celui de la pauvreté.

      Ce qui est sûr c’est qu’en 2022 en France, "pays des droits de l’homme", si vous tombez dans la rue, accident ou autre, vous avez intérêt à vous relever fissa, car très vite, par ses nécessités, se met en place un emploi du temps qui vous en laisse très peu (chercher bouffe, oseille, endroit où dormir) pour faire les démarches nécessaires (emploi, logement etc.) : tout ça laisse des traces, des traumatismes, des humiliations... contre lesquels vous ne résisterez pas longtemps. Alors on picole pour oublier. Et effectivement on oublie : d’aller aux rendez-vous, on oublie le temps, la concentration sur ce qu’on doit faire... on s’éloigne et c’est que le début.

       
  • #3071832

    ’’ ’’Société’’ : lieu de rencontre de ceux qui cherchent à qui donner des ordres, avec ceux qui cherchent à qui obéir...’’
    Et entre ces deux mâchoires, tous ceux (ils sont en majorité) qui n’éprouvent aucune de ces nécessités, comme victimes de ces deux névroses antagonistes. Bonjour chez vous.

     

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    • #3072012

      Exact, et elles doivent, ces victimes innombrables,entretenir des névroses de compensation pour les supporter et s’en préserver, tout en essayant de trouver au quotidien des moyens de faire comprendre aux uns comme aux autres, qui ne les trouvent jamais assez obéissants, qu’ils peuvent aller se faire foutre...

       
  • #3071924
    Le 30 novembre 2022 à 17:47 par —JUL—
    La rue est l’hôpital psychiatrique du pauvre (et du néolibéral)

    Bientôt des hordes de "Jokers" ?

     

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  • #3072115
    Le 1er décembre 2022 à 00:18 par politzer
    La rue est l’hôpital psychiatrique du pauvre (et du néolibéral)

    précisons que le "service de la dette" c’est du pognon que la bourgeoise empoche ! multimilliardaires , multimillionnaires , millionnaires et besogneux rentiers , tous détenteurs d’actions des sociétés de prêts ! Rocard avant de passer l’arme à gauche a avoué que la dette est un moyen de mettre en esclavage les peuples !on comprend pourquoi Macron a tant emprunté ! double bénéfice financier et politique pour lui et ses acolytes .

     

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