Egalité et Réconciliation
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La propagande en perdition : le cinéma et la presse sauvés par l’argent public

Il y a toujours eu de la propagande dans la presse et dans le cinéma. L’Iliade et l’Odysée d’Homère vantaient les valeurs de la Grèce antique, le culte du héros, les épreuves qui forgent, la raison et la droiture comme axes, la crainte des dieux, etc.

De Spartacus et John Wayne à Camping et Kad Merad

Les valeurs vantées par les civilisations ont varié avec les âges, et quand le cinéma est né en tant qu’industrie, dans les années 1920, il a hérité de cette charge historique. Il fallait vanter la famille, l’amour, le couple, l’homme héros et la femme repos (du guerrier), la fidélité, le travail, le combat contre le mal, le sacrifice pour la nation, et bien sûr Dieu. Il y a toujours eu de la propagande, au service d’un pouvoir plus ou moins divin, plus ou moins légitime.

Aujourd’hui, la différence, c’est que les valeurs enseignées par le cinéma, qui n’est qu’un cours payant, un cursus, ne sont plus du tout celles d’il y a un siècle encore. La déstructuration freudo-américano-sioniste est passée par là, et les valeurs véhiculées par les films du jour sont l’individualisme, l’hypersexualisme, le féminisme, l’homosexualisme, le mercantilisme, la ruse, le vol et le mensonge.

Le problème, comme dans tout bonbon, c’est le dosage entre l’acidulé – la pilule – et le sucré, qui permet d’avaler la propagande sans trop de dégâts. Aujourd’hui, et on le voit très nettement en France, le bonbon n’est plus qu’acide, le divertissement enrobé autour pour l’avaler ayant quasi disparu. C’est de la propagande brute, directe, sans ambages.

Même topo avec la presse, née quatre siècles plus tôt. La presse a toujours été la voix de l’oligarchie, sinon des forces montantes (bourgeoisie, prolétariat) pour la contre-presse, mais globalement, la presse dit les valeurs de la dominance, et essaye de les inculquer aux dominés. Ça tient tant que le niveau de vie des dominés s’améliore. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, du moins en France : la presse défend une oligarchie malade, affaiblie, illégitime. Marcel Gauchet le dit avec plus de formes.

 

 

Devant les salles de ciné vides et l’affaissement des ventes de journaux, le pouvoir, qui a besoin de ces deux relais, puisqu’il est minoritaire sur les réseaux sociaux, comble les trous. L’OJIM, reprenant une info du journal italien il Fatto Quotidiano, révèle que l’UE de Leyen a refilé 132 millions d’euros à des médias pour faire la retape du système européiste pendant les européennes de 2024.

Supervisés par l’eurodéputée maltaise Roberta Metsola, présidente du Parlement européen, « en accord avec la numéro un allemande de la Commission européenne Ursula von der Leyen », ces versements – qui « s’ajoutent aux nombreux millions alloués chaque année par le biais d’appels d’offres douteux » – auraient également bénéficié de la contribution du Conseil européen, de la Banque européenne d’investissement et du Comité économique et social européen (CESE).

Au total, 132,82 millions d’euros auraient ainsi été versés à de nombreux médias européens par l’intermédiaire de l’agence Havas Media France, filiale du groupe Vivendi, via un contrat-cadre signé le 5 septembre 2023 qui garantit, entre autres, la possibilité de ne pas se conformer aux obligations de transparence habituelles « sur les paiements individuels et les journaux bénéficiaires ».

L’opération, sous le sceau du secret, n’a pas donné lieu à une enquête officielle. De plus, on ignore quels sont les groupes ou titres français qui ont bénéficié de cette manne céleste. Il est vrai que ces derniers touchent déjà gros de la part d’un État très providentiel :

 

 

Pour le cinéma, qui doit normalement former les jeunes à la doxa dominante, la hausse des prix (due à la baisse de fréquentation) couplée à la crise (les étudiants et jeunes travailleurs doivent bouffer avant tout) a tué le game. On en arrive à un effet de ciseaux totalement absurde : des films de plus en plus cons – ou propagandistes – qui vident des salles de plus en plus vides. Et on ne parle même pas de boycott… Une bonne illustration de ce cinéma contre-productif est la carrière de Kad Merad, sacré grand divertisseur par le Système. Aujourd’hui, le public le vomit.

 

 

C’est pourquoi, là encore, l’État qui vole au secours d’une autre industrie de propagande.

 

 

Le Centre national de la censure communique

Il serait temps en effet de s’inquiéter de la qualité des films proposés. On sait bien qu’on peut aujourd’hui, avec un scénario de merde comme les Merad, boucler un film de merde quasi financé par les chaînes de télé et les aides du CNC, plus les régions, l’Europe et autres intéressés politiques. En un mot, ces films n’ont pas besoin de public, et d’ailleurs ils n’en ont pas, à part les détenteurs de cartes illimitées, quand elles fonctionnent.

La Dépêche du 23 août 2025 a fait le job, avec des chiffres du CNC, s’il vous plaît, c’est dire le désastre :

Dans l’article, un distributeur accuse la période post-covidiste. C’est mal connaître le vrai niveau de vie des Français et la réalité de l’inflation, malgré les chiffres fantaisistes de l’INSEE. Le problème du cinéma français est simple : outre la mainmise de communautés minoritaires en amont sur les scénarios, via le très bien-pensant, et donc très censeur CNC, le coût d’une séance de cinéma qui comprend transport et popcorns avoisine les 15 euros, ce qui est, ô miracle, le coût de l’abonnement mensuel à Netflix.

Certes, la plateforme US ne propose pas les films récents, sauf ceux qu’elle produit, mais nécessité fait loi : le grand public s’en fout. Il est prêt à regarder 5 fois Le Dernier des Mohicans plutôt que de se risquer avec un Merad. Et encore, un Merad est toujours moins insupportable qu’un Ducournau ou qu’un des films de « femmes » primés à la soirée des César 2024, où une larmoyante sororité a tout raflé... Dans les salles, évidemment, le jugement n’est pas le même.

Ce milieu fermé sur lui-même est en train de faire crever ce qui était la deuxième industrie du monde, et on se demande si tout cela ne fait pas partie du grand plan de désindustrialisation de la France par les néolibs de la Macronie.

 

 

Aujourd’hui, ce qui fait salle comble, ce sont les live sur TikTok. Ce sont peut-être des programmes de merde, mais personne n’est obligé de payer. Et puis, il y a le cinéma de rue, avec tous ses figurants. Non, vraiment, la concurrence est trop forte pour cette industrie qui a été captée par une bande de prédateurs aussi cupides que stupides.

 

 

Le nouveau cinéma qui fait salle comble