Dans le cadre de l’enquête sur les emplois présumés fictifs du Front national au Parlement européen, l’ancien président du parti d’extrême droite, Jean-Marie Le Pen, a été mis en examen, ce vendredi, pour « détournement de fonds publics » et « complicité » de ce délit, ont annoncé ses avocats.
Le cofondateur du parti, rebaptisé Rassemblement national (RN), a été interrogé pendant plus de quatre heures par les juges d’instruction parisiens Claire Thépaut et Dominique Blanc sur les emplois de trois de ses assistants, selon ses avocats.
« Une arnaque politicienne » montée par Christiane Taubira et Martin Schulz
Jean-Marie Le Pen a rapidement réagi, dénonçant « une arnaque politicienne montée il y a plusieurs années entre » l’ancien ministre français de la Justice Christiane Taubira et l’ancien président allemand du Parlement européen Martin Schulz « qui avaient pour but de persécuter les eurosceptiques ».
L’homme de 91 ans a précisé qu’il allait être à nouveau convoqué devant les juges « en octobre ». Son entourage a précisé qu’il s’agissait du 25 octobre. Le cofondateur du FN « est très fatigué par tout ceci », a déclaré son avocat Me Frédéric Joachim. « C’est une affaire de toute évidence politique voire politicienne », a-t-il poursuivi, dénonçant une « incursion du pouvoir judiciaire dans le pouvoir législatif ».
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Déjà convoqué le 11 avril dans cette affaire, Jean-Marie Le Pen, qui a présidé le parti frontiste de 1972 à 2011, avait refusé de se rendre chez les juges, se considérant encore protégé par son immunité d’eurodéputé. Cette dernière avait pourtant été levée par le Parlement européen, à la demande de la justice française, le 12 mars.
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