On ne va pas éditorialiser à mort ces trois vidéos qui sont relativement complémentaires. Sur la première, deux motards se font la course à près de 300 km/h sur l’autoroute. Sur la seconde, une course entre motards à 300 km/h finit mal... Sur la troisième un motard filme – involontairement – sa mort en direct.
Les prochaines limitations de vitesse qui arrivent sont censées limiter le nombre d’accidents sur les routes mais il y a une double arrière-pensée politique : remplir les caisses avec la répression routière, et restreindre encore les derniers espaces de liberté des Français.
Le problème, c’est que toutes les lois du monde de tous les Macron du monde n’empêcheront jamais les hommes en général et les Français en particulier de vouloir être libres. Car la liberté est aussi une sensation : c’est dans la vitesse qu’on goûte à ce plaisir inégalé de l’arrachage à la loi de la gravitation. Que l’on fasse un « déniv » de 2 000 mètres en montagne, que l’on fasse 80 bornes à vélo ou des accélérations en ligne droit à moto, c’est la même recherche de sensation, celle qui nous libère de la glaise terrestre.
Notez bien qu’on peut pratiquer ce même sport libérateur en esprit : en pensant au-delà de la permission oligarchique, en bravant les lois plus ou moins iniques (la gravitation sociale), celles qui brident la pensée politique (ou autre). Là aussi, il existe un risque d’accident, qu’on appelle procès, ou vindicte médiatique. Quand on va « trop loin », quand on va là où les autres n’osent plus d’aller, on risque la répression, qui est une forme d’accident. Il en va des autoroutes en bitume comme des autoroutes de l’esprit : il y a de plus en plus de péages et de moins en moins de liberté.
On rappelle qu’en 1961, les péages des autoroutes françaises naissantes devaient servir à financer les autoroutes à venir et étaient appelés à disparaître... Aujourd’hui, l’argent des juteuses autoroutes financées par nos soins tombe dans l’escarcelle de sociétés privées, en collusion avec les hauts employés de l’État. Si ça n’est pas de la corruption, alors on ne sait pas ce que c’est.
Allez, assez chipoté, place à la vitesse et à ses limites...