En 2015, Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie du gouvernement Hollande, avait annoncé le gel des tarifs pratiqués aux péages. Mais les sociétés d’autoroutes avaient aussitôt attaqué en justice. S’en sont suivies des négociations au bout desquelles un accord avait été conclu sans que les conditions exactes en aient été révélées.
[...]
Les journalistes ont découvert que les sociétés d’autoroutes s’étaient engagées à financer 3,2 milliards de travaux sur 10 ans. En contrepartie, elles ont obtenu une stabilité fiscale et une clause pour allonger la durée des concessions. Mais en compensation du gel de leurs tarifs en 2015, elles pourront pratiquer des « hausses de tarifs additionnelles (...) chaque année de 2019 à 2023 ». Rien de moins qu’un rattrapage étalé sur quatre ans.
Selon nos confrères, les automobilistes sont les grands perdants de cet accord. Car ils paieront bien plus cher que prévu. Ils s’appuient en effet sur les calculs de l’Arafer, une autorité indépendante de contrôle, pour le dire. En tout, 500 millions d’euros seront à la charge des automobilistes.