La presse otano-française jubile : des soldats russes ont été filmés à dos de chameau et d’autres avec des baudets dans leurs campements. C’est le signe que l’armée russe est exsangue, que Yako(vleff) avait raison, que LCI a gagné. Face à l’armada ukrainienne, équipée des armes les plus avancées, les Russes se défendent, courageusement certes, mais avec des fusils en bois, quand ils en ont. Le régime poutinien est au bord de l’effondrement.
La vidéo synonyme de victoire ukrainienne
Le Figaro écrit :
L’ancien général Viktor Sobolev, aujourd’hui député et membre de la commission de défense, a assumé ce choix très officiellement. « Il y a actuellement de grandes difficultés à approvisionner les unités et les divisions en munitions, en matériel militaire et en nourriture, a-t-il reconnu, cité par le journal russe Gazeta. Si des moyens tels que des ânes, des chevaux, etc. sont utilisés pour livrer des munitions et d’autres fournitures sur la ligne de front, c’est normal. Il vaut mieux qu’un âne soit tué que deux personnes transportant du matériel dans un véhicule. »
Ça va loin la propagande anti-russe.
Après les machines à laver pour fabriquer des missiles, désormais c'est le tour des chameaux.
Prochaine étape : les russes utilisent des catapultes en raison du manque d'artillerie...@stratpol_sitehttps://t.co/7fgTrcv9IC— Rachid Achachi (@Rachid_Achachi) February 11, 2025
Cette micro-campagne de presse doit bien faire marrer les Russes, rois de la mystification militaire. Dernièrement, c’est le ministre polonais des Affaires étrangères qui s’est fait piéger au téléphone par le duo russe Vovan & Lexus. Il a avoué à propos du sabotage de Nord Stream que « les Américains avaient une connaissance avancée du projet », que c’était « du bon travail », que « l’idée de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN » est une « monnaie d’échange avec la Russie », et surtout qu’« il n’y a aucune volonté de faire la guerre à la Russie en Europe occidentale ». On ignore si cette dernière déclaration constitue un regret ou un soulagement.
En réalité, ce qui préoccupe aujourd’hui les Russes, et bien sûr les Européens, c’est la stratégie américaine. Moins hypocrite que Biden, Trump veut faire exploser l’UE pour traiter avec les 27 en bilatéral, et non plus avec l’entité, qui serait théoriquement plus défensive. C’est pourquoi il s’appuie sur l’axe Meloni-Orbán, tout en flinguant l’axe Macron-Scholz, du moins ce qu’il reste de la chancellerie. Dans l’affaire russe, les Allemands se sont fait doublement avoir : leur industrie périclite, le grand patronat délocalise, et le pays va se retrouver avec du surnuméraire parmi les dix millions d’immigrés arrivés en dix ans pour bosser pas cher dans ses usines. Quant à la France, la frappe est moins industrielle que politique, avec une certaine Candace qui a entrepris de nettoyer les écuries du Château.
Fidèle à son habitude de redoutable négociateur qui génère des écrans de fumée tout en restant focus sur son objectif – découpler l’entité sino-russe –, Trump envoie des signaux positifs au Kremlin. On le sait, son but ultime, c’est de freiner la puissance chinoise. La guerre russo-ukrainienne n’est qu’un moment, presque une anecdote dans cet agenda. Certes, elle a été déclenchée par les Américains pour contenir la Russie, qui devenait trop puissante dans une alliance possible avec les Européens, et surtout l’Allemagne. C’est cette dernière qui a perdu, encore une fois pourrait-on dire, pas la Russie.
Trump a carrément été dans le sens du Kremlin en déclarant que l’Ukraine pourrait être russe un jour, partiellement bien entendu. Le porte-parole de Poutine, Peskov, a validé : « Le fait qu’une partie significative de l’Ukraine veuille devenir russe et soit déjà devenue russe est une réalité ». Dans la coulisse, les acteurs des pourparlers sont en ébullition, et les Américains sont au centre du jeu en mettant la pression sur Kiev pour « l’anniversaire » des trois ans de la guerre : Vance, Kellogg et Rubio sont les émissaires de Trump pour ce job.
Zelensky, l’ex-président, va se sentir bien seul avec sa volonté de ne pas négocier (ou d’échanger quelques terres dans la région de Koursk contre le Donbass russe), pendant que ses troupes se déballonnent de partout. Derrière la géopolitique, Trump ne cache pas sa volonté de prédation : les terres rares de l’Ukraine. Là encore, c’est pour tenir tête à la Chine, qui en regorge. Le deal, c’est 500 milliards de ces métaux très précieux pour l’industrie de haute technologie afin de rembourser le fric du contribuable US envoyé en Ukraine, et pas toujours bien utilisé, sauf par les oligarques corrompus...
Côté Poutine, l’idée n’a pas changé : les quatre régions du Donbass plus la Crimée, et un red flag sur l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Selon le New York Post, Trump et Poutine se sont téléphoné.