Le fantasme de l’attentat d’ultra droite de ces dernières années (un milieu pénétré parfois jusqu’au sommet et suivi de toutes les manières possibles par le renseignement) est un marronnier de la presse mainstream socialo-sioniste. C’est le nonosse déjà complètement rongé qui est lâché aux toutous gauchistes qui ont besoin de frisson bourgeois bohème et d’un ennemi identifiable qui ne soit pas de l’élite.
Même cinéma aujourd’hui avec les mêmes ingrédients :
Des titres bien vendeurs pour des contenus décevants
Ce marronnier est le descendant direct du marronnier de la menace skinhead qui pesait soudain sur la France socialiste des années 80. Il fallait en réalité détourner l’attention et la colère des pauvres – qui allaient se faire entuber par le « socialisme » libéral fabiusien – vers des méchants de théâtre. La jeunesse jacklanguisée a suivi, on le voit avec le succès du film du bourgeois Kassovitz La Haine.
Les groupuscules « Blood and Honour » ou de suprématie blanche sont aussi peu nombreux qu’ils sont visibles médiatiquement. L’effet de loupe fonctionne à fond et permet de cacher la forêt de la violence et de l’armement dans les banlieues, dont les éléments radicalisés échappent complètement à la « République » (et dont le PS a longtemps profité d’un point de vue électoral et « commercial »).
Pendant ce temps, pendant que le lecteur lambda qui gobe les bobards de la presse quotidienne tremble à l’idée d’une invasion skin sur la France, les vrais terroristes – les producteurs de terreur – continuent leur travail de sape sur la nation puisqu’ils tiennent toutes les manettes et le curseur à peurs.
L’article de l’OJIM qui suit montre le système de reprise à l’aveugle et d’inflation de l’information initiale par les titres de la presse mainstream qui arrivent à transformer une petite saisie en menace frontale contre la République. Et ça tombe bien, l’Assemblée (ou ce qu’il en reste) vient de voter un texte sur le respect des principes de la République.
Décidément, les affaires tombent toujours à pic pour le gouvernement, dès lors qu’il cherche à faire passer une loi liberticide dans le dos de la population. Il y a les menaces fabriquées, et il y a la vraie menace oligarchique. En général, c’est le pouvoir profond qui crée les menaces factices (voir la provocation de Carpentras).
Durant la semaine du 11 au 17 janvier 2021, nombre de médias de grand chemin se sont fait l’écho d’un danger imminent qui pèserait sur la France : il y aurait une ultra droite en train de s’armer. Heureusement, l’État et les médias veillent.
[...]
Coup de filet médiatique
Pour Le Monde, le 14 janvier, c’est d’ailleurs d’un « très gros coup de filet » dont il s’agit, réalisé par « la brigade de répression du banditisme de la police judiciaire parisienne dans les cercles discrets des passionnés d’armes. Dix personnes ont été interpellées dans plusieurs régions de France et placées en garde à vue, mardi 12 janvier, dans le cadre d’une information judiciaire ouverte en juin 2020 notamment des chefs d’acquisition, de détention, de transport d’armes et d’association de malfaiteurs. Selon nos informations, six de ces interpellés sont des militaires en activité ou de jeunes retraités du ministère de la défense. » Des passionnés mais un « réseau atypique par son ampleur et sa proximité avec les milieux du narco-banditisme », qui aurait fourni des armes à des trafiquants de drogue et « des sympathisants d’ultra droite ».
La suite immédiate de l’article est un sommet de rhétorique de grand chemin :
« Les faits doivent encore être consolidés par les gardes à vue mais pour certains des interpellés, la question se pose de savoir si ces armes auraient pu servir à nourrir, dans des délais encore à établir, un projet d’action violente. L’un d’entre eux était connu pour être un sympathisant d’extrême droite tandis qu’un autre était “fiché S” en raison de ses liens avec l’ultra droite ».
Autrement dit, l’auteur de l’article ne sait rien, ce qui ne l’empêche pas d’affirmer sur la base de très vagues supputations que peut-être, un peut-être qui se voudrait assuré, un danger d’ultra droite menace. Une menace d’autant plus inquiétante selon l’article que plusieurs des interpellés sont des militaires en activité, le fait a en premier lieu été indiqué par TF1, et des militaires retraités. Diable ! Un coup d’État en préparation ?
[...]
Grossissement ou silence selon les cas
Ainsi, l’ensemble des médias de grand chemin qui relate la saisie de cet important stock d’armes et le démantèlement du réseau concerné, une fois les détails donnés sur les quantités, « une tonne de matériel » selon Le Figaro, mettent en avant une supputation issue d’une dépêche de l’AFP et relayée par TF1 concernant l’éventuelle implication de vagues sympathisants d’ultra droite. Il n’y a pas le moindre début d’un fait mais la simple indication de cette hypothèse suffira à en faire une sorte de « vérité », autrement dit une fake news.
La réalité ? Il y a des armes partout en France, en particulier dans toutes les cités et les « quartiers ». Ces armes sont entre les mains de délinquants, de criminels, de djihadistes et d’apprentis terroristes ou plus simplement de « jeunes ». Dans tous les cas, des individus ethniquement clairement identifiés. La circulation et la vente de ces armes font l’objet d’un trafic permanent contre lequel les forces de l’ordre luttent, parvenant parfois à démanteler des réseaux. Dans ce dernier cas, lorsque le réseau démantelé concerne des populations « multiculturelles », les médias de grand chemin ne font pas de choux gras.
Malgré les centaines de morts liés aux attentats perpétrés en France depuis le début de ce siècle et bien que le trafic d’armes soit lié à des communautés précises, les médias officiels en parlent peu ou pas. Par contre, si un « sympathisant d’ultra droite » est supposé être lié à l’achat d’une arme, ces mêmes médias n’hésitent plus : la dictature menacerait en France. Que ces « sympathisants » existent ou non, sous réserve que l’on puisse apprendre ce que signifie « l’ultra droite » dont parlent ces médias, peu importe au fond aux médias de grand chemin. L’important est de faire croire qu’un danger menacerait.
Lire l’article entier sur ojim.fr