L’année 2015 a vu seulement 68 prêtres ordonnés pour les diocèses français : un chiffre qui s’est encore divisé par deux en 10 ans, et qui à l’époque était déjà catastrophique…
La France compte encore 15 000 prêtres aujourd’hui, et ce chiffre devrait descendre à 6 000 dans 5 ans. Et que dire dans 10 ans ?
Ces chiffres sont hélas factuels, et ils disent de façon dure et crue l’état de l’Église de France, sachant que les autres pays européens ne font pas mieux. Et pourtant que d’efforts n’ont pas été entrepris pour donner un aspect plus jeune et plus moderne à l’Église ? L’abandon de la soutane qui éloignait les gens, l’abandon du latin qui faisait fuir les fidèles, l’abandon du sacrifice trop décalé pour être admis, l’abandon d’une doctrine trop rigoureuse pour être comprise… bref, tous ces abandons avalisés par le concile Vatican II et son « aggiornamento » qui a voulu adapter l’Église au monde.
« Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruit » dit le Seigneur dans l’Évangile. Les fruits du concile sont bel et bien là. « Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu », continue le Seigneur.
Les hommes d’Église vont-ils enfin admettre avec un peu d’humilité l’impasse dans laquelle les réformes conciliaires ont mené l’Église ? Car l’abandon de la soutane a fait disparaître le prêtre, l’abandon du latin a retiré ce sens du mystère et du sacré qui attirent, l’abandon du sacrifice propitiatoire a enlevé toute rédemption et l’abandon de la doctrine a dénué l’Église ne serait-ce que de tout intérêt.
J’exagère ? Le concile n’a rien à voir là-dedans ? Peut-être, mais dans 5 ans il n’y aura plus que 6 000 prêtres alors qu’il y en avait 41 000 juste avant l’ouverture du concile en 1960. Un curieux hasard tout de même…
Matthieu 7 : « Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu… »