La banque américaine JPMorgan a annoncé lundi qu’elle allait financer le projet de Superligue européenne de football, porté par une poignée de clubs parmi les plus riches et qui secoue le monde de football. Douze grands clubs anglais, espagnols et italiens ont en effet annoncé la création d’une Superligue privée et quasiment fermée, concurrente de la Ligue des champions. « Je peux confirmer que nous finançons l’opération », a indiqué à l’AFP un porte-parole à Londres de la banque, ajoutant n’avoir pas d’autre commentaire à ce stade.
Cette nouvelle compétition privée est lancée par douze grands clubs, dont six sont issus de la Premier League, le championnat le plus suivi en Europe. Le but est de supplanter la prestigieuse Ligue des champions et constitue une déclaration de guerre à laquelle l’UEFA a promis de répliquer en excluant les équipes dissidentes et leurs joueurs.
Ébranlé par la pandémie de Covid-19, le sport roi en Europe voit en effet son avenir s’inscrire en pointillé avec une remise en cause de l’actuel système pyramidal de redistribution des ressources télévisuelles entre la Ligue des champions, compétition phare, et les championnats nationaux.
[…]
Les clubs rebelles (AC Milan, Arsenal, Atlético Madrid, Chelsea, FC Barcelone, Inter Milan, Juventus, Liverpool, Manchester City, Manchester United, Real Madrid et Tottenham) prétendent instaurer un système de ligue quasi fermée comparable aux championnats nord-américains de basket (NBA) ou de football américain (NFL).
« En contrepartie de leur engagement, les clubs fondateurs recevront un versement en une fois de l’ordre de 3,5 milliards d’euros destinés uniquement à des investissements en infrastructures et compenser l’impact de la crise du Covid-19 », expliquent les organisateurs, qui promettent aussi une Superligue féminine.
Si ces revenus mirifiques sont confirmés, ils supposent des recettes bien supérieures à celles obtenues par l’UEFA pour l’ensemble de ses compétitions de clubs (Ligue des champions, Ligue Europa et Supercoupe d’Europe), qui avaient généré 3,2 milliards d’euros de droits TV en 2018-2019, avant une pandémie qui a fortement plombé le marché européen des droits sportifs.
Lire l’intégralité de l’article sur lefigaro.fr
L’analyse de Romain Molina :
Un résumé critique en vidéo de la privatisation de la compétition européenne dans le football :
Le fonctionnement de l’UEFA (Union des associations européennes de football) est à l’origine de ce qu’il se passe actuellement, et sa réponse désastreuse :