L’armée russe a affirmé jeudi avoir mis les principaux « groupes terroristes » en Syrie « hors de combat ». Dans le même temps, Vladimir Poutine a dénoncé un « double jeu » des Occidentaux avec les « terroristes » dans le pays. Des propos tenus à la veille de pourparlers à Vienne sur le conflit syrien.
Le chef de l’intervention militaire russe en Syrie, le général Andreï Kartapolov, a annoncé jeudi :
« A la suite des frappes aériennes russes, les principales unités des groupes terroristes, composées des combattants les mieux entraînés, ont été mises hors de combat, l’organisation et le système d’approvisionnement de ces groupes ont été perturbés. Les terroristes connaissent une grave pénurie en munitions, armes et carburant »
Depuis le 30 septembre, l’aviation russe a frappé 819 « cibles terroristes », a précisé Andreï Kartapolov. De son côté Vladimir Poutine a quelque peu nuancé les propos du général Kartapolov, répondant « non » à la question « peut-on dire que le terrorisme en Syrie a été vaincu ? ».
« Double jeu »
Le président russe a dénoncé un « double jeu » des Occidentaux lors du forum du Club de Valdaï à Sotchi, dans le sud de la Russie :
« Il est toujours difficile de mener un double jeu : dire qu’on lutte contre les terroristes et en même temps essayer de se servir d’une partie d’entre eux pour faire avancer ses pions au Proche-Orient et servir ses intérêts. »
« C’est une illusion de croire qu’il sera possible de se débarrasser d’eux par la suite, de les écarter du pouvoir et de parvenir à s’entendre avec eux", a-t-il ajouté, avant d’appeler les Occidentaux à ne pas "jouer sur les mots et classer les terroristes en modérés et non modérés. »
Les propos du président Poutine interviennent à la veille d’une rencontre à Vienne entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et ses homologues américain John Kerry, saoudien Adel al-Jubeir et turc Feridun Sinirlioglu, ministres des Affaires étrangères des pays les plus hostiles au maintien au pouvoir de Bachar al-Assad.