Dans un communiqué commun diffusé lundi soir par la Maison Blanche, le président américain Joe Biden et ses homologues français, italien, allemand et britannique « appellent l’Iran à renoncer à ses menaces d’attaque militaire contre Israël ».
Les cinq dirigeants, qui s’étaient entretenus peu auparavant, ont « évoqué les graves conséquences qu’une telle attaque aurait sur la sécurité régionale ». Les États-Unis estiment que l’Iran pourrait lancer « cette semaine » une « série d’attaques conséquentes » contre Israël, a dit lundi un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby.
La France assurera la sécurité d’Israël en cas d’attaque de l’Iran ou des alliés dans la région et elle le ferait aux côtés de ses alliés. C’est le message qu’il faut comprendre à la suite de la « déclaration conjointe des dirigeants de la France, des États-Unis d’Amérique, du Royaume-Uni, de l’Allemagne et de l’Italie sur le Moyen-Orient », rendue publique lundi soir.
Lors de la précédente attaque de l’Iran contre Israël, dans la nuit du 13 au 14 avril dernier, la France avait déjà engagé des moyens militaires pour intercepter les engins iraniens qui menaçaient Israël, notamment les Rafale de l’armée de l’air stationnés en Jordanie.
L’Iran rejette l’appel de pays occidentaux à renoncer
à ses menaces contre Israël
L’Iran a rejeté mardi l’appel de pays occidentaux à renoncer à ses menaces contre Israël, affirmant qu’il ne demanderait pas « l’autorisation » de riposter contre son ennemi juré qu’il accuse d’avoir assassiné le chef du Hamas palestinien Ismaïl Haniyeh sur son sol. La Maison Blanche a estimé que si une attaque iranienne survenait, « cela pourrait certainement avoir un impact sur les discussions » prévues jeudi sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza où la guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque d’une ampleur inédite du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien.
Le président américain Joe Biden et ses homologues de France, d’Italie, d’Allemagne et du Royaume-Uni avaient appelé lundi soir Téhéran à « renoncer à ses menaces d’attaque militaire contre Israël ». « Une telle demande manque de logique politique et est totalement contraire aux principes et aux règles du droit international », a réagi mardi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani.
L’Iran et ses alliés régionaux au Liban, en Irak et au Yémen, menacent Israël de représailles armées depuis l’assassinat le 31 juillet dans la capitale iranienne du chef du Hamas, qu’ils ont imputé à Israël, et celui, la veille, de Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah libanais pro-iranien, tué dans une frappe israélienne près de Beyrouth. « La République islamique est déterminée à défendre sa souveraineté » et « elle ne demande pas l’autorisation de quiconque pour utiliser ses droits légitimes », a ajouté M. Kanani.
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Le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont tous deux appelé à une désescalade lors d’entretiens téléphoniques avec le président iranien. Mais « l’Iran ne cédera jamais aux pressions, aux sanctions, et à la coercition », a dit ce dernier, selon l’agence officielle iranienne Irna. (...)
Pendant ce temps, la pression internationale s’accentue pour obtenir une trêve dans la bande de Gaza où les bombardements israéliens se poursuivent dans le territoire palestinien assiégé où la guerre a provoqué une catastrophe humanitaire et déplacé la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants.
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