L’affaire Baupin embaume décidément de toutes les odeurs les plus rances, les plus moisies, les plus écœurantes, qu’on puisse inhaler dans les cuisines et les arrière-cours de la terreur bobo parisienne. S’il devait se vérifier que l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale a considéré que sa position sur le perchoir lui donnait un droit de cuissage sur ses congénères, il faudrait le punir sans pitié. Mais que dire de ce torrent de sueurs charrié par les transes extatiques de toutes les hystériques féministes qui profitent de cette triste occasion pour castrer encore un peu plus tous les mâles blancs de plus de dix-huit ans ayant la moindre influence dans la société française ?
Le grand délire de l’ordre moral version Catwoman
Le texte produit par deux blogueuses sur la différence entre drague et harcèlement en constitue un exemple pour ainsi muséal.
On y lit ce petit guide totalement démentiel :
On le voit, la seule forme de « drague » autorisée se résume à « exprimer poliment, dans un contexte adapté, son envie de connaître une personne ou de la revoir ». Toute autre forme d’entrée en relation relève du harcèlement, voire de l’agression.
La France, cet enfer de harceleurs
Donc, on relèvera par exemple que, lorsque vous croisez une collègue au bureau avec une nouvelle jupe achetée en soldes et que vous lui dites : « Cette jupe te va très bien, tu as bien fait de l’acheter », vous commettez en bonne et due forme un harcèlement sexuel qui relève (rappelons-le) de la correctionnelle. À moins que vous n’alliez dans une soirée avec votre femme et des copines et que, à l’occasion d’un rock endiablé, vous disiez à sa meilleure amie : « Tu te balances vraiment très bien ». Là aussi, harcèlement ! Et à l’autre de ses meilleures amies qui revient du Sénégal avec un teint hâlé : « Tu es magnifiquement bronzée ! », là aussi harcèlement.
D’autres items produits par celles qui confondent féminisme et rigorisme version moralisme chrétien de l’âge classique ont le mérite de rejeter dans l’hérésie harceleuse une grande partie des mâles de ce pays.
Par exemple : « prendre le refus d’une personne pour de la timidité ». Manifestement, les auteures du texte sont très mal informées sur la pratique habituelle de la séduction, qui veut qu’une femme aime faire monter ses émotions et son excitation en disant plusieurs fois « non » aux assauts d’un homme avant de céder. Et elles ne connaissent rien, semble-t-il, à l’intensité du désir si souvent, si ordinairement dirais-je, nourri par le temps à parcourir depuis les premières approches jusqu’au consentement.
On dira la même chose de tous ces harceleurs qui insistent « après un refus ou une absence de réponse ». Mais si la séduction n’était pas fondée sur ce jeu, jamais nous n’eussions connu le dicton sur la différence entre une femme et un diplomate : « Lorsque le diplomate dit oui, cela veut dire peut-être, lorsqu’il dit peut-être ça veut dire non, alors que, lorsqu’une femme dit non, cela veut dire peut-être, et lorsqu’elle dit peut-être, cela veut dire oui ».
Heureusement que ces féministes n’ont pas encore légiféré. Je me permettrai juste ici de confier que, l’une des premières fois où j’ai parlé à celle qui est devenue quelques mois plus tard ma première épouse, elle m’avait expliqué vivement : « Jamais vous ne coucherez avec moi, même pas en rêve ». Et la seconde m’avait, quelques années plus tard exactement la même chose, et dans les mêmes conditions.
Comme moi, j’imagine, plusieurs millions de Français, en lisant le délire de ces carmélites modernes rebaptisées féministes, comprennent qu’avec ces furies au pouvoir, non seulement ils n’auraient jamais pu épouser la femme de leur vie, mais ils auraient même fini en prison pour avoir essayé de les séduire.