Curieusement, les deux piliers qui faisaient tenir la France dans les années 60, pourtant sous un régime de droite nationale, c’était le PCF et l’Église. Attaqués comme jamais dans les années 80 sous le socialisme mitterrandien, et plus précisément attalien, ils ne sont aujourd’hui plus rien, politiquement.
Le pape version Satan 2 nous vend Davos et le PCF défend les minorités souffrantes, plutôt que le peuple travailleur. Il est loin le temps où Marchais commençait ses discours par « les travailleurs »... Aujourd’hui, les leaders du PCF, vu leur électorat, devraient commencer leurs discours par « branleurs, branleuses, assistés, assistées »...
Désolés, on n’a trouvé que ces deux clowns gauchistes pour développer un peu le topic « PCF version Staline ». Aujourd’hui, tout le monde le sait, le PC ne fait plus une voix, La France insoumise lui a tout raflé en banlieue, avec un discours un peu moins minoritériste, mais quand même. On doit à la paire de machos Bompard-Mélenchon, malgré la pression des cruches féministes en interne, que LFI n’est pas tombée dans le pur wokisme, qui est politiquement suicidaire.
On a jeté un œil sur la Fête de l’Huma 2024, et là, on a senti le souffle du stade terminal. Rien que le dépliant pue la défaite :
« La prochaine édition de la Fête de l’Humanité, sera le rendez-vous de toutes celles et ceux qui s’opposent et résistent face aux projets de société inégalitaires et xénophobes, qui luttent et qui cherchent à construire ensemble un monde meilleure, de paix, de justice sociale, de respect de l’humain et de notre planète. »
Vu le niveau abyssal de la programmation musicale – adieu Johnny, les Who et Offspring –, on est allés fureter du côté de la prog des arts vivants. Et là, alors qu’on était déjà tombés de nos chaises (à porteurs migrants), on s’est demandés comment aller plus bas.
Vendredi 13 septembre :
Jouir : Mêlant humour, chant, danse, poésie, Jouir est une invitation à se poser collectivement la question de désir et de la jouissance, par la compagnie notre insouciance. À voir absolument !
Sage Sauvage : une performance artistique de mât chinois de la compagnie Nejma entre voix et corps, pour nous faire voyager dans les allées de la fête.
Vaincre à Rome : Découvrez l’histoire du premier champion olympique noir africain, l’éthiopien Abebe Bikila, vainqueur du marathon des Jeux Olympiques de Rome en 1960, par la compagnie Théâtre Charbon.Dimanche 15 septembre :
Swann Périssé : « Qui a dit que l’humour ne pouvait pas être politique ? » Humoriste éco-féministe, Swann Périssé viendra présenter son dernier spectacle intitulé Calme !
Céleste ma planète : c’est une dystopie écologique, peut-être pas si lointaine de notre époque, où une histoire d’amour se mêle au combat écologique. Pour nous émouvoir mais pour aussi nous faire réfléchir !
Ah, Swann Périssé, elle fait partie de nos petites chéries qu’on a rendues célèbres dans la fachosphère. Mais il y a pire : la chute finale de la Fête de l’Huma, c’est SOS Racisme accouplé avec SOS climat, mélange de Sopo et de Greta, ou la dray-thunbergisation du PCF. On est obligés de fabriquer des barbarismes, parce que parfois, les mots justes manquent.
Déjà, la version 2023 donnait le tournis :
Et maintenant, la pointe finale, après l’explication de Wikipédia (« Contrainte de déménager en raison de la préparation des Jeux olympiques de 2024, la Fête de l’Huma y prend ses quartiers à partir de septembre 2022 pour un contrat de dix ans ») : la déportation à Brétigny-sur-Orge sur une ancienne base aérienne, la base 2017.
On n’est pas loin de la base 51, là. Pourvu que les Martiens n’y perdent pas une soucoupe en pleine « fête » du côté de chez Swann...
Swann Périssé, repoussoir électoral
Johnny à la Fête de l’Huma (1985 et 1991)
« Moi je n’ai rien contre le Parti communiste, ce sont des gens qui nous ont accueillis de façon formidable, qui sont des gens très courtois, ils organisent une belle fête tous les ans, je vois pas pourquoi des chanteurs comme moi n’y participeraient pas. (...) Avant tout je chante pour des Français, et jusqu’à preuve du contraire, ce sont des Français qui viennent voir le spectacle. »