Le Parlement a adopté définitivement, mardi 25 janvier, après un ultime vote des députés à l’Assemblée nationale, une proposition de loi La République en marche (LREM) qui cible les « thérapies de conversion », ces pratiques qui prétendent « guérir » les personnes lesbiennes, gays, bi et transgenres (LGBT).
Adopté à l’unanimité par les 142 députés présents, le texte porté par la députée LREM Laurence Vanceunebrock crée un nouveau délit dans le code pénal punissant ces pratiques de deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. Les peines pourront grimper à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende en cas de circonstances aggravantes.
« Plus personne ne pourra prétendre, sous peine de sanctions pénales, pouvoir guérir les LGBT », s’est réjouie Mme Vanceunebrock sur Twitter.
« Ces pratiques indignes n’ont pas leur place en République. Parce qu’être soi n’est pas un crime, parce qu’il n’y a rien à guérir », a tweeté Emmanuel Macron.
Théoriquement, les « thérapies de conversion » étaient déjà punissables par le biais d’un grand nombre d’infractions : harcèlement moral, violences ou exercice illégal de la médecine, etc. Les partisans de la proposition de loi font, cependant, valoir que ce nouveau délit permettra de mieux faire connaître l’illégalité de ces pratiques.
Le texte a le soutien sans réserves du gouvernement qui voit, dans les « thérapies de conversion », « l’antithèse de nos valeurs républicaines », comme l’a affirmé Élisabeth Moreno, ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes.
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