Le Qatar, mis au ban pour son soutien présumé au « terrorisme » et son rapprochement avec l’Iran, devait remettre lundi au médiateur koweïtien sa réponse officielle aux demandes de l’Arabie saoudite et de ses alliés, qui ont accepté de prolonger de 48 heures leur ultimatum.
À l’expiration dimanche à minuit de cet ultimatum de 10 jours, le Qatar a fait savoir qu’il transmettrait dans la matinée à l’émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, sa réponse officielle à la liste de 13 demandes dans « une lettre écrite » de son émir, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani. La lettre sera remise par le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani.
Koweït a ensuite demandé un délai supplémentaire de deux jours, que l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l’Égypte ont accepté en indiquant dans un communiqué conjoint qu’ils allaient étudier et évaluer la conformité de Doha à leurs demandes avant de remettre leur propre réponse au Koweït.
Doha a jusqu’ici rejeté implicitement la liste de ses adversaires – exigeant notamment la fermeture de la télévision Al-Jazeera et d’une base militaire turque ainsi que la réduction des relations avec l’Iran – en la jugeant maximaliste et attentatoire à sa souveraineté.
« La liste des demandes est faite pour être rejetée », avait déclaré samedi le chef de la diplomatie qatarie : « L’État du Qatar (...) la rejette par principe », avait-il ajouté, à Rome.