Débat du 31 jullet 2019 à la TV hongroise HírTV avec deux spécialistes de la sécurité et de l’espionnage, József Horváth (JH) et László Földi (LF). La journaliste, Stefi Déri, plante le décor : Pour les antifas, tous les moyens sont permis pour contrer le fascisme. Le problème est que ce sont aussi les antifas qui définissent qui sont les « fascistes ». Beaucoup de politiciens et journalistes se sont opposés à leur organisation et à leur logique. Au mieux, une partie des opposants a été réduite au silence, l’autre partie était physiquement attaquée.
Ils sont habillés de noir, masqués, armés d’outils pour la baston, etc. Les autorités préfèrent détourner le regard et la gauche les excusent.
Donald Trump, sur ce problème également, apporte un tournant :
Cette réaction de Donald Trump faisait suite à l’attaque violente du journaliste conservateur Andy Ngo et à l’agression violente d’un manifestant qui portait le drapeau américain.
Elle se place dans ce contexte où un énième journaliste conservateur était sauvagement attaqué par des antifas, et après les actions qu’ils avaient menées à l’université de Berkeley pour empêcher un journaliste conservateur de donner sa conférence, cela au moyen de casses, violences et incendies.
LF : Qui sont les antifas ? Il n’y a rien de nouveau, il y a une tradition et des valeurs historiques derrière ce mouvement. Dans les années 1930, en réaction et en réponse au nazisme naissant en Allemagne, ils ont représenté l’opposition. Leurs membres n’étaient pas simplement des gauchistes mais ils représentaient la normalité face au nazisme. Plus tard, le mouvement tombe sous l’influence des idéologies de la gauche, et après la Deuxième Guerre mondiale ils sont restés dans la vie politique. Mais jamais leur influence n’a été aussi forte que maintenant.
Je ne vais pas détailler les différences entre les ONG et les antifas. Ce sont deux produits d’un même système, créés il y a des décennies par des personnes et par des organisations qui avaient été construites d’une manière définie, très intelligente et réfléchie, avec des techniques spéciales. L’essence de leur stratégie est que ces groupes d’intérêts essaient de s’infiltrer, de s’intégrer dans les États, dans les sociétés, dans tous les points du monde. Plusieurs branches ont été créées. Certaines ont pour tâche de s’occuper des droits humains (ici, je parle des ONG), d’autres sont dans l’écologie et les mouvements verts, d’autres dans les navires qui transportent des migrants et ils affirment bien sûr sauver des vies... et il y a aussi des organisations faites de brutalités, entre autres, comme les antifas. TOUS SERVENT LE MÊME BUT : DÉTRUIRE DES SOCIÉTÉS, TRANSFORMER LES SYSTÈMES POLITIQUES, refuser tout ce qui ne correspond pas à leur logique et n’entre pas dans le cadre de leur raisonnement. Leur logique n’est pas la logique des chrétiens conservateurs, ils se sont bâti leur propre logique par laquelle ils s’autorisent les actions violentes, illégales. Dans nos sociétés qui cherchent le dialogue avec les minorités, cela pousse les autorités à accepter leurs actions illégales, car ils refusent tout, s’opposent à tout, mettent systématiquement en échec les autorités. Ensuite, l’acceptation de l’illégalité mène à la perte de souveraineté des nations.
JH : La violence des antifas suscite des réactions bien étranges des autorités et des médias. Alors que la répression est totale face aux groupuscules néonazis, à l’extrême droite, les antifas bénéficient d’une sorte d’immunité. Pourquoi cela ? L’establishment raisonne face à eux comme s’ils n’étaient que de jeunes égarés, qui font juste des excursions en direction de la radicalisation, en attendant que la fougue de la jeunesse passe. Ils finiront par revenir et se calmer puis s’intégrer dans l’élite des partis de gauche. Ils sont en quelque sorte pardonnés par les médias et la société, qui considèrent leurs délits comme excusables et refusent de les juger de manière équitable.
Nous avons vu aussi des antifas lors des manifestations des Gilets Jaunes, et comment ils ont réussi à radicaliser délibérément le mouvement. Nous avons trouvé des preuves montrant qu’ils obéissent à des ordres, et cet aspect vaudrait la peine d’être investigué davantage.
En Allemagne, il y a une grande tradition antifa dès les années 70, où les antifas amène la force et le soutien idéologique aux mouvements d’extrême gauche (black blocs, anarchistes d’extrême gauche, etc.).
Stefi Déri : Non seulement les médias, mais aussi les forces de l’ordre sont indulgentes à leur égard, au point de dire : pas d’arrestations, elles les laissent agir. Pourquoi cette tolérance ?
LF : Il faut réfléchir en termes d’organisation. L’antifascisme n’est pas un mouvement isolé, mais un des éléments des ONG.
Stefi Déri : Donc, ils seraient plus près des ONG que d’organisations terroristes comme Al-Qaïda ou l’EI ?
LF : Oui, ils sont plus près des ONG que d’Al-Qaïda, absolument.
Avec l’antifascisme, on peut clairement démontrer son background d’ONG.
Stefi Déri : Donald Trump a-t-il alors raison de vouloir les considérer comme une organisation terroriste ?
JH : Ici, Donald Trump a franchi de nouveau une ligne rouge très consciemment. Jusqu’ici, le thème antifa était tabou. Par ce pas, dans le cadre de sa campagne électorale, il montre la direction que sa politique va prendre. Il veut à présent débattre de ce problème car les antifas dominent actuellement certaines parties des villes et des universités.
LF : Les États-Unis sont dans un système basé sur l’élection démocratique du Président. Or, depuis son élection, Trump n’a pas cessé d’être attaqué massivement et sans ménagement. Est-ce que les États-Unis peuvent garder leur ordre constitutionnel lorsque l’élection d’un président est ainsi contestée ?
Les attaques djihadistes sur sol américain, c’est une chose, mais lorsque l’ennemi attaque de l’intérieur, via les organisations qui refusent les valeurs de base de la Constitution – ici, le statut présidentiel – alors le président doit agir.
Maintenant, que Donald Trump appelle les antifas terroristes ou autre chose, cela n’a aucune importance. Il doit protéger la Constitution et renforcer les bases juridiques pour cela pour agir d’une manière juste.
JH : Selon moi, ce serait une exagération de dire que l’antifascisme est une organisation terroriste. Les antifas et les ONG sont des organisations qui se situent sur une ligne continue. Il faut les examiner sur la même échelle. Nos sociétés sont mises en danger par leur influence, ils mettent en danger le droit de vote et les élections.
Les antifas et les ONG cherchent à transformer nos systèmes politiques avec leurs nouvelles techniques, contre lesquelles la plus grande partie de la société n’est pas capable de se défendre.