Les principaux fournisseur d’armement de la défense américaine ont indiqué cette semaine tirer profit de la montée en puissance de la guerre en Syrie. L’instabilité grandissante au Moyen-Orient entraîne une course à l’armement des pays de la région.
Le vice-président exécutif de Lockheed Martin, Bruce Tanner, a déclaré que sa compagnie envisageait des « bénéfices indirects » à la guerre en Syrie, rapporte The Intercept. Des représentants de la première entreprise américaine et mondiale de défense et de sécurité étaient réunis en compagnie de leurs homologues de Raytheon et Oshkosh, deux autres poids lourds du secteur pour une conférence à Palm Beach, en Floride, destinée à rassurer les investisseurs.
Bruce Tanner a indiqué que l’avion russe abattu par l’armée turque le 24 novembre dernier augmentait le risque d’une intervention de l’armée américaine dans la région, Washington ayant déjà annoncé l’envoi d’un contingent de forces spéciales en Irak. Le vice-président exécutif de Lockheed Martin envisage une augmentation des ventes de l’avion de chasse F-22 et F-35, nécessaire selon lui pour faire face à la concurrence des avions russes, déjà présente sur le terrain.
L’industrie française portée par la vente des Rafale
La guerre au Yémen entre une coalition arabe et les rebelles Houthis encourage également des pays comme les Émirats Arabes unis et l’Arabie saoudite à augmenter leurs stocks d’armement, notamment auprès des entreprises américaines. Après plusieurs années de baisse, le budget de la défense américain voté par le Congrès à la fin du mois d’octobre dernier a été porté à 607 milliards de dollars pour l’année 2016, soit 557,7 milliards d’euros. Une somme en augmentation de 15% par rapport au budget de l’année 2014 qui s’élevait à 526 milliards de dollars.