Aucun candidat opposé à Macron n’explique quels sont les moyens envisagés pour reconquérir la souveraineté perdue par la France, qu’elle aurait grand besoin de recouvrir dans un contexte de mondialisation en berne. On aura tous remarqué la disparition de la sortie de l’union monétaire et du retour au Franc, comme si le sujet n’était plus d’actualité. Sans doute tous les candidats ont-ils fini par réaliser que le meilleur moyen de monétiser la dette dans un système keynésien est encore d’alimenter le passif de la banque centrale par les marchés et non par les dépôts des banques centrales nationales, comme les manuels le prétendent généralement. Comme tous les candidats sont keynésiens, il s’est finalement dégagé comme un consensus en faveur de l’euro, qui a le double avantage d’être une monnaie marché et de mutualiser les risques entre les membres de l’union. La solution monétaire règle aussi celle de l’appartenance à l’Union politique et économique européenne. Le Brexit a montré combien il est vain de quitter l’UE, si la souveraineté recouvrée consiste à faire la même politique que Bruxelles en pire. La crise Covid a de nouveau montré combien l’Angleterre sait remplir son rôle de leader en termes de coalition des nations européennes liguées contre un ennemi commun. A ce titre, tout le monde se rallie avec l’Angleterre, que ce soit dans le libéralisme de marché, avec la vaccination contre le virus ou contre le nouvel ennemi commun qu’est la Russie. Il faut préciser que seule l’Angleterre détenait une monnaie de marché parmi les membres de l’UE, ce qui lui donnait une marge de manoeuvre appréciable par rapport à ses partenaires européens, dont elle a largement profité durant la crise Covid. Les profondeurs du marché savent répondre sans faille à la boulimie de dépenses budgétaires sans fin de nos politiques. Au moins Marine, n’aura pas à se torturer les méninges à propos de l’euo, ni des autres moyens de contourner la mondialisation du capital d’ailleurs. Son plaidoyer en faveur de big pharma et de ses vaccins restent dans toutes les mémoires, tout comme son absence de programme pour sortir du socialisme financé par la dette. La politique de la ville, la politique familiale, la politique industrielle tout comme la politique agricole sont hors de la portée réelle de nos candidats, qui n’ont plus de pouvoir de décision qui est détenu par les créanciers Le principal créancier c’est l’eurosystem qui garantit la stabilité financière des banques.
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