L’ancien secrétaire américain à la Défense James Mattis, qui a démissionné en 2018 de l’administration Trump, a accusé le président américain de tenter de diviser les États-Unis, comparant son approche aux tactiques des nazis.
Il était resté silencieux depuis son départ de l’administration présidentielle suite à des désaccords sur la Syrie et l’Afghanistan mais a finalement réagi aux troubles qui agitent actuellement le pays. James Mattis, ex-patron du Pentagone, a critiqué la gestion du président américain du mouvement né du meurtre de George Floyd lors de son interpellation violente.
« De mon vivant, Donald Trump est le premier président qui n’essaie pas d’unir le peuple américain – qui ne feint même pas d’essayer. Au lieu de cela, il essaie de nous diviser. Nous sommes témoins des conséquences de trois années de cet effort délibéré », a déclaré l’ex-locataire du Pentagone.
« Les instructions données par les départements militaires à nos troupes avant l’invasion de la Normandie rappelaient aux soldats que "le slogan nazi pour nous détruire ... était diviser pour régner". Notre réponse américaine est "l’union fait la force". Nous devons convoquer cette unité pour surmonter cette crise, en étant confiants que nous sommes meilleurs que notre politique », a écrit M.Mattis dans un communiqué publié par The Atlantic.
La réaction immédiate de Trump
Face aux critiques, le président américain a rapidement réagi dans un tweet. Donald Trump l’a qualifié de « général le plus surestimé du monde » et de « chien fou ». « Je suis content qu’il soit parti ! », a conclu le locataire de la Maison-Blanche.
Démission de Mattis
James Mattis a été le premier chef du Pentagone à l’arrivée en 2017 à la Maison-Blanche de Donald Trump. Il avait démissionné avec fracas en décembre 2018 au lendemain de l’annonce par le président Trump d’un retrait unilatéral total de Syrie, sans concertation avec les alliés de Washington dans la lutte contre Daech.
Trump menace de déployer l’armée contre les manifestants
Après un week-end mouvementé d’émeutes, Donald Trump a annoncé le 1er juin sa volonté de déployer l’armée à Washington et dans d’autres villes importantes du pays où les manifestations ont été émaillées de violences.
Toutefois, le président américain a fait machine arrière mercredi, après que l’actuel chef du Pentagone, Mark Esper, a dit exclure de recourir à l’armée face aux manifestations.