J’ai l’impression que l’enfumage actuel est celui du choc des civilisations, qui équivaut bien aux manipulations nationalistes (dans la forme) de cette époque. Le grand Capital utilise des disputes dialectiques, à double tranchant, mais reste toujours derrière les deux camps. Vers 1900 donc, on avait l’internationalisme socialiste, voué à la destruction de la tradition et des propiétaires moyens, opposé au nationalisme, dédié lui à attiser les conflits entre Etats-nations et sucrer les marchands d’armes et financiers. Aujourd’hui on a le mondialisme "gentil", façon Obama, voire un internationalisme socialisant ressuscité par les soins de Soros, opposés au choc des civilisations, plus prôné par les néo-conservateurs.

Ce qui, bien entendu, ne veut pas dire que l’internationaliste ou le nationaliste de base de l’époque avait complètement tort. De même pour l’individu actuel qui voudrait plus de réglementation sur la finance (type indigné) et celui qui est conscient qu’il existe des civilisations différentes, non missibles à volonté. Cela devient simplement dangereux pour le système quand on est conscient de ces différentes réalités à la fois, qu’on arrive à les pondérer et à les mettre en lien.