Les militaires nigérians ont mené une offensive contre le groupe Boko Haram dans l’État de Borno, dans le nord-est du pays, berceau de la secte islamiste.
Cette partie du pays est régulièrement victime des exactions de la guérilla : dans la nuit de samedi à dimanche, des maisons ont été incendiées, 13 personnes ont été tuées et 27 autres blessées lors d’une incursion dans la ville de Malari, les civils étant accusés par les terroristes d’avoir renseigné les militaires sur leur présence et leurs déplacements. Dans la même région, l’armée de l’air a frappé les positions des groupes d’islamistes autour du village de Bita, afin de les contraindre à interrompre leurs avancées.
Le porte-parole de l’armée, Tukur Gusau, a annoncé dimanche que 178 otages (101 enfants, 67 femmes et 10 hommes) ont été délivrés des griffes d’un groupe appartenant à Boko Haram.
Lagos tente, depuis l’élection de l’ex-général Muhammadu Buhari en mai dernier, de reprendre en main ses forces armées, souvent débordées ou passives devant les attaques du groupe affilié à l’État islamique. Ainsi, plus de 600 soldats et policiers, parmi lesquels des dizaines qui auraient déserté face à Boko Haram.
En 2014, 72 soldats ont été condamnés à mort pour des allégations de « traîtrise », « mutinerie » et « aide à l’ennemi ».