Trois attentats-suicides ont ensanglanté le Nigeria vendredi 17 juillet. Après le double attentat qui a ciblé le marché de Gombe la veille et qui a fait 49 morts et 71 blessés, c’est à Damaturu, dans le nord-est du pays, que se sont produits les attentats. Des attentats perpétrés par trois jeunes filles qui se sont fait exploser. Au moins 13 personnes sont mortes et 15 ont été blessées.
La première explosion s’est produite vers 8h du matin dans la capitale de l’Etat de Yobe, à quelques mètres du terrain de prière, alors que les habitants se rassemblaient pour fêter l’Aïd. Une seconde explosion est survenue à 500 m de là, suivie d’une troisième, rapportent des témoins sur place.
Des attaques qui n’ont pas été revendiquées mais le groupe État islamique province d’Afrique de l’Ouest, ex-Boko Haram, a souvent recours à des jeunes filles pour commettre des attentats suicide ces derniers mois.
Un phénomène que tente d’expliquer le porte-parole de l’armée à Damaturu, Sani Usman. « Ils profitent de la vulnérabilité des jeunes, particulièrement des jeunes filles. Ils leur donnent un colis et un peu d’argent pour qu’elles aillent le livrer sans être au courant que c’est une bombe. Elles sont innocentes et crédules. Donc cela pourrait expliquer pourquoi ils utilisent des jeunes filles », avance le porte-parole de l’armée.
L’État de Yobe est un des trois États du nord-est du Nigeria les plus durement touchés par le groupe État islamique province d’Afrique de l’Ouest, ex-Boko Haram. Plus de 700 personnes ont péri au Nigeria en un mois et demi à la suite de ces attentats.