Un attentat-suicide perpétré vendredi matin par une femme kamikaze sur un marché de Maiduguri, la plus grande ville du nord-est du Nigeria et fief historique du groupe islamiste, a fait six morts et huit blessés.
Cette attaque porte à plus de 800 morts (15 000 depuis 2009), le bilan des actions de Boko Haram, depuis l’arrivée au pouvoir, le 29 mai, du président Muhammadu Buhari, élu notamment sur la promesse d’en finir avec la rébellion islamiste.
Le voisin tchadien a décidé, via son parlement, de voter un renforcement de sa législation antiterroriste, faisant passer les peines de prison pour les cas les plus graves de 8 à 20 ans de prison, les peines de 20 ans à perpétuité, la perpétuité étant remplacée par la peine de mort.
Le pays est en tête dans la lutte contre le mouvement affilié à l’État islamique. L’armée tchadienne a annoncé, suite à des opérations autour du lac Tchad où dix pêcheurs ont été retrouvés égorgés, avoir tué 117 combattants ennemis, et n’avoir déploré que deux morts et deux blessés.
Des chiffres qu’il faut prendre avec précaution, les états-majors des pays africains ayant tendance à minimiser leurs pertes et exagérer celles de leurs adversaires, afin de calmer la colère de leurs populations, jugeant inefficace l’action de leurs gouvernements.
La Force d’intervention conjointe multinationale tant attendue et qui doit être mise en place pour éradiquer Boko Haram a enfin un chef : le général nigérian Iliya Abbah. Il devrait, à terme, disposer de 8 000 soldats, provenant des rangs des unités du Nigeria, du Niger, du Tchad, du Cameroun et du Bénin.