La signature de l’accord-cadre portant sur le nucléaire iranien n’amènera pas l’OTAN à renoncer au déploiement du bouclier antimissile en Europe. Ce projet sera maintenu même si sa raison d’être a disparu.
L’OTAN ne renoncera pas à la mise en place d’un système de défense antimissile d’envergure en Europe malgré l’accord de Lausanne, qui rend impossible la création de la bombe atomique par l’Iran, a déclaré vendredi la porte-parole de l’Alliance Oana Lungescu à l’agence Sputnik.
« La menace que la prolifération des missiles balistiques représente pour les pays de l’OTAN continue d’augmenter… L’accord-cadre [sur le programme nucléaire iranien] ne change rien à ce fait », a indiqué Mme Lungescu.
Elle a dans le même temps réaffirmé que le bouclier antimissile européen ne serait pas dirigé contre la Russie.
Aux termes de l’accord-cadre signé jeudi à Lausanne entre l’Iran et les six médiateurs internationaux sur son programme nucléaire, Téhéran est autorisé à maintenir 6.000 centrifugeuses contre 19.000 qu’il exploite actuellement.
Cette disposition empêche la République islamique d’obtenir le taux d’enrichissement d’uranium nécessaire pour créer sa propre bombe atomique.
Selon le président iranien Hassan Rohani, « la mise au point d’un accord final doit débuter immédiatement pour être terminée d’ici le 30 juin ».