Épidémie d’arrêts maladies à la CRS 26 de Toulouse-Lardenne. Les CRS se disent épuisés par la multiplication des missions dans le cadre du plan Vigipirate renforcé. Un mouvement qui a des échos au plan national.
Ça gamberge sous la guérite. Rien ne va plus à la CRS 26 de Toulouse-Lardenne. Ces spécialistes du maintien de l’ordre seraient au bord du burn out ou du nervous breakdown (dépression nerveuse), comme on disait dans les films d’Audiard.
Le CRS a le blues, hypersollicité depuis les attentats de janvier à Paris et l’activation du plan Vigipirate renforcé, il n’aurait plus le temps de récupérer entre deux missions et ceux à qui leurs supérieurs demandent d’être des « fonctionnaires de police modèle » risquent la bavure à tout instant à cause de la fatigue et de la tension nerveuse.
Pour Christian Barcouda, délégué régional CRS Toulouse de l’UNSA-Police Midi-Pyrénées, les CRS sont « au bord de l’épuisement, hyperfatigués après 49 jours de déplacement et 19 jours en résidence (formation et maintien de l’ordre à Toulouse) depuis le début de l’année. Après cinq week-ends d’affilée travaillés, ils ont besoin de repos ».
Le responsable syndical poursuit : « Au moment de partir en mission pour Paris afin d’assurer la sécurité durant le week-end pour les festivités juives, seuls 40 CRS sont partis sur 65 prévus au départ, 27 sont soit en arrêt maladie (11) soit consultants (16). Quatre ou cinq personnes sont en dépression nerveuse. Je n’ai jamais vu ça en 22 ans à la CRS 26 », déclare Christian Barcouda.