Rien de mieux qu’une petite intro de Wikipédia qui en dit long sur le bonhomme, complètement inconnu au bataillon. On peut dire qu’il avait du flair, l’abbé, et des couilles.
Né à Vire le 30 mars 1739 de Guillaume Lefranc et de Catherine Désert. Supérieur du séminaire des Eudistes de Caen, l’abbé Lefranc s’oppose au jansénisme. Ayant refusé de prêter serment à la Constitution, il est contraint de remettre le séminaire à François Bécherel, évêque constitutionnel de la Manche et député à la Constituante, le 17 avril 1791. Tous les Eudistes sont alors expulsés de leur bâtiment ; Lefranc est arrêté et enfermé à la prison des Carmes à Paris. Il est assassiné avec 180 autres religieux le 2 septembre 1792. L’Église le béatifie.
Ses livres constituent les premières accusations de conspiration maçonnique derrière la Révolution française. Il fait remonter l’origine de la maçonnerie à la secte protestante française du socinianisme. Lefranc était un partenaire littéraire d’Augustin Barruel.
La Terreur de 1792 et le massacre des prêtres
Ceux qui ne connaissent pas l’abbé Barruel peuvent trouver un éclairage sur le site de l’université de Bretagne occidentale. Comme souvent, quand on se plonge dans les vieux livres d’histoire, on tombe sur des auteurs inconnus, de qualité, et mis au placard par l’Éducation nationale et les médias. Barruel est un peu le père du complot maçonnique dans la Révolution française.
Les Mémoires du jacobinisme sont pour Augustin Barruel un moyen d’apporter toutes les preuves qu’il a accumulées contre les philosophes des Lumières. En tant qu’homme d’église, il ne peut regarder ce qu’il se passe en France, avant et pendant la Révolution, sans réagir. Ce polémiste est une des premières personnes à écrire sur la Révolution française. Il multiplie les preuves, virant même à l’obsession et la répétition, pour montrer à ses lecteurs que cet événement n’est pas arrivé sans anticipation en France. Mais que c’est un complot organisé depuis des dizaines d’années dans le secret à l’initiative des philosophes des Lumières. Ils sont également aidés et soutenus par les Franc-maçons et les Illuminés de Bavière. Ces trois acteurs forment au début de la Révolution, le club des Jacobins, qui est pour Barruel le déclencheur ultime de la suppression des jésuites et de la chute du trône.