Alors que son parti est empêtré dans une dette abyssale, Nicolas Sarkozy n’a pas dit son dernier mot. Comme le révèle Europe 1 mercredi, l’ancien chef d’État négocierait discrètement avec quatre grandes banques françaises. L’objectif ? Sortir la tête de l’eau alors que le parti est endetté à hauteur de 69 millions d’euros.
Ainsi, depuis quelques semaines, les dirigeants de la BNP, du Crédit coopératif, de la Société générale et de la Banque populaire défileraient au siège de l’UMP, et ce, dans le plus grand des secrets. Et pour cause, le temps presse. L’UMP, qui deviendra prochainement Les Républicains, doit normalement rembourser 11 millions d’euros en mars 2016, puis 27 millions en 2017. Mais pour le parti, ces deux échéances sont impossibles à respecter. "On touche 18 millions par an de l’État. Si on lâche 11 millions en mars, on met la clé sous la porte à l’automne", prévient-on à l’UMP, selon Europe 1.
"Pas de remboursement avant 2017"
Pour sortir de l’impasse, Nicolas Sarkozy a personnellement rencontré les responsables des quatre banques, il y a quinze jours. Toujours selon la radio, durant la rencontre, l’ancien chef d’État n’a pas tari d’éloges sur son parti, "principale force du pays".
Dès lors, l’ancien président de la République leur aurait fait la proposition suivante : "Pas de remboursement avant 2017. Ensuite, si l’UMP remporte la présidentielle, elle rembourserait les banques sur sept ans, intérêts compris", rapporte Europe 1. En cas d’échec à la présidentielle, le délai grimperait à 12 ans. "Si les banques nous étranglent, on ne leur remboursera rien", affirme d’ailleurs l’entourage du président de l’UMP. Les quatre banquiers, eux, n’ont pas encore fait connaître leur réponse.