Le conglomérat industriel allemand Siemens a annoncé jeudi qu’il allait supprimer 4 500 emplois supplémentaires dans le monde, dont 2 200 en Allemagne. Ce chiffre s’ajoute aux 7 800 suppressions déjà prévues dans le cadre de sa réorganisation annoncée il y a un an.
Lancé dans un programme visant à restaurer sa rentabilité, passant notamment par des réductions de coûts et une restructuration de son vaste portefeuille d’activités, Siemens a décidé de mesures additionnelles pour remettre sur les rails son activité d’énergie et gaz, où les fonctions commerciales seront regroupées, et différentes activités faiblement bénéficiaires depuis longtemps.
Les 7 800 réductions d’emplois déjà annoncées, qui vont toucher à hauteur de 2 900 l’Allemagne (et non 3 300 comme prévu initialement), concernent les fonctions administratives et les frais généraux.
"Une année après avoir présenté son plan Vision 2020, Siemens est sur la bonne voie pour mettre en oeuvre son projet de réalignement du groupe", a estimé le groupe dans un communiqué.
Le groupe de Munich, qui emploie plus de 300 000 salariés au total, a fait cette annonce en parallèle de la publication de son bilan financier pour le deuxième trimestre de son exercice décalé 2014/2015. Son bénéfice net a plus que triplé à 3,91 milliards d’euros (4,06 milliards de francs), en raison des gains engendrés par la cession notamment de ses activités dans les prothèses auditives et dans les appareils électroménagers.
En prenant en compte uniquement les activités que le groupe a poursuivies, le bénéfice net a augmenté de 77% à 1,997 milliard d’euros, comme l’anticipaient les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset.
Le chiffre d’affaires trimestriel a lui augmenté de 8% à 18,05 milliards d’euros et le carnet de commandes de 16% à 20,7 milliards, grâce entre autres à de grosses commandes dans le rail.
Siemens a confirmé ses prévisions pour l’exercice 2014/2015, débuté en octobre, à savoir un chiffre d’affaires stable, une hausse d’au moins 15% du bénéfice par action et une marge pour son activité industrielle atteignant entre 10% et 11%.