Quinze pays sont tombés d’accord lundi à Bangkok pour signer en 2020 un gigantesque traité de libre-échange Asie-Pacifique promu par Pékin.
Lancé en 2012, le projet Partenariat économique intégral régional (RCEP, en langue de Shakespeare) a peiné à se concrétiser. Il doit réunir les dix nations membres de l’Association des nations de l’Asie du sud-est (ASEAN) – l’Indonésie, Singapour, les Philippines, la Malaisie, la Thaïlande, le Vietnam, la Birmanie, le Cambodge, Brunei et le Laos –, ainsi que d’autres géants économiques, comme l’Inde, le Japon, la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande, l’Australie et la Chine.
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Pour autant, le communiqué [commun] souligne les « importantes questions en suspens » de l’Inde, qui ne se joint pour l’instant pas au reste du groupe. […] New Delhi ; qui s’inquiète de voir ses rayons envahis par des produits chinois qui mettraient en danger sa production nationale, devait prendre ensuite sa décision, en fonction des avancées obtenues lors des discussions.
Mais quelques minutes seulement après la publication du communiqué commun, une diplomate indienne, Vijay Thakur Singh, du ministère des Affaires étrangères, a indiqué que l’Inde ne « rejoindra pas » le RCEP, dans « l’intérêt national » du pays.
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Le RCEP représente une manne potentielle considérable : dans une configuration – désormais caduque – rejointe par l’Inde, il formerait le plus important espace de libre-échange de la planète, avec près de la moitié de la population et 30 % du PIB de la planète. […] La Chine, en particulier, défend ardemment cet accord, y voyant à la fois un moyen de limiter ses difficultés économiques, ainsi qu’un moyen d’accentuer son influence sur les pays membres de l’Asean.
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