Israël a récemment effectué au moins 20 explosions tests dans le désert du sud du pays pour mesurer les dégâts qui seraient causés par une soi-disant attaque de "bombe sale", a rapporté lundi le journal israélien Haaretz.
La bombe sale, ou dispositif de dispersion radiologique, est une bombe hypothétique qui combine des matériaux radiologiques d’usage répandu avec des explosifs conventionnels.
Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique, aucun pays ou organisation n’y a jamais recouru.
Les porte-parole du ministère israélien de la défense ont refusé de commenter les informations. Pourtant, les résultats des expériences ont été publiés dans plusieurs documents universitaires, que Xinhua s’est procurés.
Israël a évalué les effets de la bombe sale dans deux programmes expérimentaux, appelés "terrain vert" et "maison rouge", a appris Xinhua.
Selon un article publié dans Le Journal de l’environnement atmosphérique, Israël a testé les effets de la bombe sale pour la première fois en 2004. Les dernières explosions tests documentées ont eu lieu en 2014.
Les expériences ont eu lieu dans le Centre de recherche nucléaire du Néguev, un réacteur nucléaire situé à l’extérieur de la ville de Dimona, dans le désert du Néguev.
Les scientifiques qui ont participé au projet ont expliqué au Haaretz que les expériences étaient effectuées à des fins défensives.
En 2013, le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon a mis en garde le secrétaire américain à la Défense de l’époque Chuck Hagel sur le fait que l’Iran travaillait à un projet pour lancer une bombe sale dans différents lieux en Occident.