L’armée israélienne a lancé plusieurs frappes aériennes sur la bande de Gaza tôt jeudi matin sans faire de victimes, en représailles à des tirs de roquettes palestiniennes, selon des sources palestiniennes et israéliennes.
Les frappes israéliennes ont visé trois camps d’entraînement des brigades Ezzedine al-Qassam, la branche militaire du mouvement islamiste Hamas, dans la ville de Gaza, et une quatrième a atteint Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, selon ces sources sécuritaires palestiniennes.
Dans un communiqué, l’armée israélienne n’a évoqué que trois frappes, sans préciser leur emplacement ni identifier les cibles visées.
Hier, le 3 juin 2015, deux roquettes ont été lancées sur le sud d’Israël depuis la bande de Gaza, dit l’armée dans un communiqué qui précise que les roquettes sont tombées en terrain découvert, près des villes d’Ashkelon et de Netivot. Personne n’a été blessé, dit-elle.
En réponse à cette attaque, les Forces de défense israéliennes ont frappé trois infrastructures terroristes dans la bande de Gaza, ajoute le communiqué.
Le ministre de la Défense israélien Moshé Yaalon a tenu le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, pour responsable des tirs.
« Même si les tirs d’hier soir sont le fait de bandes de voyous issus d’organisations du jihad mondial qui cherchent à défier le Hamas en tirant sur nous, nous tenons le Hamas pour responsable de tout ce qui se passe dans la bande de Gaza », a déclaré M. Yaalon dans un communiqué.
« Nous ne ferons pas de compromis sur la sécurité des citoyens israéliens et nous n’accepterons pas de retourner à une situation de tirs réguliers depuis la bande de Gaza », a-t-il mis en garde.
Les tirs de roquettes de mercredi ont été revendiqués jeudi par les Partisans de l’État islamique à Jérusalem, un groupe récemment apparu de Gaza, dans un communiqué dont l’AFP a obtenu une copie.
Les Partisans de l’État islamique est considéré comme un groupuscule qui appartiendrait au mouvement salafiste jihadiste gazaoui et qui chercherait peut-être l’adoubement de l’État islamique et se servirait de son label. Mais il n’existerait pas pour l’instant de lien organique.
Le groupe dit avoir agi pour venger Youssef al-Hanar qui a été tué pour satisfaire les juifs, en référence à ce chef salafiste tué mardi par les forces de sécurité du Hamas dans un échange de tirs dans la ville de Gaza.
Les Partisans de l’État islamique à Jérusalem promettent que son sang n’aura pas été versé pour rien.
Le groupe dit encore avoir agi en soutien à nos frères emprisonnés dans les prisons du Hamas.
Le Hamas a procédé au cours des dernières semaines à des dizaines d’arrestations dans les milieux salafistes.
La bande de Gaza est en butte depuis la fin de la guerre avec Israël en juillet-août 2014 à la confrontation de plus en plus tendue entre le Hamas et les radicaux de plus en plus actifs et visibles, comme Les Partisans de l’État islamique à Jérusalem.