Les pierres sont des projectiles courants dans les conflits entre les Palestiniens et les forces de l’ordre israéliennes. La première intifada, le soulèvement palestinien de 1987, a ainsi été appelée "la guerre des pierres".
Ce texte, qui doit encore être examiné en plusieurs lectures par le Parlement, est un amendement à une loi préexistante qui fixe à 20 ans de prison la peine maximum pour avoir lancé des pierres sur des véhicules, mais uniquement si l’intention de blesser est prouvée.
Or cette mention ne figure pas dans l’amendement proposé. "Jeter des pierres ou d’autres objets sur des véhicules en mouvement d’une façon qui pourrait mettre en danger la sécurité du passager", est punissable de 10 ans de prison, est-il écrit.
La ministre de la Justice Ayelet Shaked, du parti nationaliste et religieux Foyer Juif, qui a présenté le texte et dirige le comité, a affirmé que les lanceurs de pierre étaient "punis de façon très légère au vu de leur crime", parce qu’il était difficile de prouver l’intention de faire du mal.
"L’amendement à la loi place de façon efficace la responsabilité sur le lanceur de pierres, et non sur le procureur", a-t-elle écrit sur sa page Facebook. "Toute personne qui jette des pierres sur des voitures ou des personnes doit partir du principe que quelqu’un va être blessé".
Ce texte avait déjà été approuvé par le comité sous l’ancienne ministre de la Justice, Tzipi Livni (centre), mais la dissolution du Parlement et les élections législatives du 17 mars ont bousculé l’agenda politique israélien.