À rebours de certaines voies en Europe – et en dépit de la pression de Washington –, le président autrichien Alexander Van der Bellen a catégoriquement refusé de lier le destin du projet de gazoduc Nord Stream 2 à l’affaire Navalny,
L’Autriche s’oppose à un blocage du projet de gazoduc Nord Stream 2 en raison de l’affaire Navalny. Le président écologiste autrichien Alexander Van der Bellen l’a fait savoir de manière on ne peut plus claire ce 15 septembre en déclarant qu’il ne voyait pas de lien entre les deux à l’occasion d’un entretien avec le président ukrainien Vladimir Zelensky à Vienne, comme le rapporte l’agence Tass.
Si le chef d’État a estimé que l’Union européenne ne pouvait pas laisser l’affaire Navalny sans réponse, il a toutefois fait part de son refus d’inclure le projet Nord Stream 2 dans d’éventuelles sanctions. « Pour moi, Nord Stream 2 est un projet commercial qui concerne essentiellement la Russie, l’Ukraine et les partenaires européens », a précisé le président.
Une position également défendue par le chancelier conservateur autrichien, Sebastian Kurz, qui a noté la nécessité d’indépendance de l’Europe vis-à-vis des États-Unis en matière énergétique. « Ce genre de politiques économiques se décide en Europe et non à Washington », a-t-il fustigé, soulignant que la diversification avec la distribution de gaz russe était « une bonne chose ».
Le président Van der Bellen a quant à lui rappelé que l’Autriche achetait du gaz à Gazprom depuis plus de 50 ans et que de cette coopération résultait une bonne expérience avec le géant gazier russe. Il s’est également félicité de l’accord entre la Russie et l’Ukraine sur le transit du gaz, selon Tass.
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