Ce n’est que le début : toute la Macronie, qui a tenu la justice à distance de ses magouilles inouïes, y passera.
On commence avec Aurore Bergé, du menu fretin, mais on commence toujours petit.
Mais avant de passer à l’affaire qui va la couler, une petite piqûre de rappel, qui donne un aperçu de l’image catastrophique de notre lobby médiatico-politique. Aurore est face à Apolline en 2021...
.@auroreberge archive pic.twitter.com/Hmx0zhowhY
— VERITY France (@verity_france) October 2, 2024
Quand on voit Candace ou Tucker à côté, on a honte de ces deux perruches.
Pour se défendre aujourd’hui, Aurore a choisi le déni, et la maman.
Han....
La maman d'Aurore pleure parce qu'on veut l'envoyer en prison.
Du coup elle demande qu'on arrête de l'embêter avec cette histoire de mensonge sous serment pour le lobby des crèches privées.Donc ok.
C'est trop triste.Que @LouisBoyard arrête de faire pleurer la maman… pic.twitter.com/5srbpJUwas
— j'dis ça j'dis rien ⏚ (@jdicajdisrien) October 1, 2024
Le jour où nos enfants jugeront notre génération, ils nous demanderont : vous avez laissé ça être ministre ? Sans déconner ?
Pour finir sur une note plus sérieuse, et plus tragique, le modus operandi – la puissance publique corrompue qui obéit aux puissances privées – est le même pour les Ehpad que pour les crèches : ce sont les petits et les anciens qui trinquent.
« J’ai un grand nombre à la fois d’enregistrements et de documents. J’ai décidé d’en rendre [certains] publics »
Invité de franceinfo, jeudi 3 octobre, Victor Castanet, auteur du livre-enquête Les Ogres, confirme, documents à l’appui, « l’entente » entre Aurore Bergé, député Ensemble pour la République et ancien ministre des Solidarités et des Familles, et Elsa Hervy, déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches, pour « étouffer l’incendie et s’épargner mutuellement » sur le scandale des crèches privées.
Victor Castanet reproche au ministre d’avoir tenté d’empêcher la tenue d’une commission d’enquête parlementaire sur les dysfonctionnements des crèches privées. Aurore Bergé voulait « éviter un scandale », assure-t-il. Dans son enquête parue chez Flammarion le 18 septembre, le journaliste d’investigation décrit la « voracité » de certains groupes de crèches privées, mais fait également état d’une entente qui aurait été conclue entre l’ex-ministre des Solidarités et des Familles (juillet 2023-janvier 2024) et la déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC) Elsa Hervy.
Crèches privées "J’ai un certain nombre de documents que je désire rendre publics pour montrer qu’il y a eu une entente entre Aurore Bergé et Elsa Hervy pour étouffer l’incendie", affirme Victor Castanet, journaliste indépendant, auteur du livre-enquête "Les Ogres". pic.twitter.com/KYhfLAU9qS
— franceinfo (@franceinfo) October 3, 2024
Le journaliste d’investigation a fourni certains de ces documents à franceinfo, des échanges de conversations WhatsApp ou de mails entre le cabinet de l’ex-ministre des Solidarités et des familles et Elsa Hervy, déléguée générale de la FFEC.
« Une copine » qui sera « très aidante »
Interrogée lundi 1er octobre sur franceinfo sur d’éventuelles relations d’amitié avec Elsa Hervy, Aurore Bergé a assuré qu’elle entretenait des relations « professionnelles » et non « amicales » avec la représentante du lobby des crèches privées, Elsa Hervy.
« Quand vous êtes ministre, votre travail, c’est de discuter avec celles et ceux qui ont un avis, une position. Ça ne veut pas dire que vous épousez leur position », a-t-elle souligné. Elsa Hervy, la représentante des crèches privées, avait de son côté indiqué le 21 septembre qu’elle avait pu « échanger directement » avec Aurore Bergé, « comme la ministre l’a fait avec d’autres acteurs », mais elle avait démenti avoir passé le moindre « pacte ».
Or, dans les documents obtenus par Victor Castanet que franceinfo révèle, comme cet échange de mails le 1er août 2023 entre Aurore Bergé et sa directrice de cabinet au ministère, l’ex-ministre parle d’Elsa Hervy comme d’« une copine » : « Elle sera très aidante pour moi ». La directrice de cabinet estime que celle-ci « s’assagit », alors qu’elle était très critique à l’endroit de l’ancien ministre, Jean-Christophe Combe. Au début de cet échange de mails, Elsa Hervy informait le cabinet du ministre qu’elle avait accordé un entretien aux Échos et qu’elle y disait soutenir Aurore Bergé, qui lui semblait être « très énergique et volontaire » et une « chance pour le secteur ».
[...]
Enfin, dans un troisième échange sur WhatsApp, cette fois en octobre 2023, des collaborateurs d’Aurore Bergé découvrent, en affichant des émojis d’inquiétude, un communiqué de la Fédération des crèches privées qui soutient Aurore Bergé, qui vient alors de faire des annonces. Le ministre parle alors des membres du lobby du secteur comme ses « meilleurs alliés ».
Selon Victor Castanet, certains de ces collaborateurs, qui communiquent ici en discussion privée, ne cachent pas leurs inquiétudes. Certains d’entre eux vont, par la suite, démissionner de leurs postes, glissant à Victor Castanet avoir eu l’impression de répondre aux intérêts de la fédération, et non plus à l’intérêt public.
Plainte pour diffamation
Le désormais député Ensemble pour la République des Yvelines a annoncé lundi sur franceinfo avoir déposé « plainte pour diffamation », après les révélations de Victor Castanet. « J’ai changé la loi pour que les grands groupes soient contrôlés, souligne l’ancienne ministre. Le reste, c’est de la rumeur et de la diffamation. Je n’ai pas menti ! »
Crèches privées "Je n'accepterais pas que mon nom puisse être sali et encore moins sur des accusations diffamatoires”, dit Aurore Bergé, députée EPR des Yvelines. pic.twitter.com/1Uk1Enyqbc
— franceinfo (@franceinfo) October 1, 2024
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