Le dispositif ELCO permet à des enfants d’apprendre ou de se renforcer dans une langue de leur choix, qui est, pour ceux qui sont issus de l’immigration, souvent la langue de leurs parents. Le maire FN de Beaucaire s’insurge contre cette « dénationalisation » de l’Éducation nationale.
ELCO ? Ce sont les « enseignements de langue et de culture d’origine », nous dit le site officiel de l’Éducation nationale.
Les enseignements de langue et de culture d’origine (ELCO) concernent neuf pays : l’Algérie, la Croatie, l’Espagne, l’Italie, le Maroc, le Portugal, la Serbie, la Tunisie et la Turquie. Ils sont mis en œuvre sur la base d’accords bilatéraux prenant appui sur une directive européenne du 25 juillet 1977 visant à la scolarisation des enfants des travailleurs migrants.
On apprend sur le même site qu’il s’agit d’une directive européenne. Cela rejoint tout a fait l’objectif européiste d’éclatement des nations par l’abolition de leurs frontières et désormais de leurs langues. Ce n’est qu’un début, mais cela mérite surveillance. Ce dispositif repose sur une principe simple qui veut que l’acquisition d’une langue seconde (le français !) ne puisse se faire que si la langue première (l’arabe) est maîtrisée. C’est donc le contraire de l’intégration, ou même de l’assimilation. Une langue est une barrière plus difficile à franchir qu’une barrière physique car c’est une barrière mentale.
Les objectifs sont clairement définis sur le site, et ôtent le moindre doute sur les intentions antinationales :
-structurer la langue parlée dans le milieu familial,
favoriser l’épanouissement personnel des jeunes issus d’autres cultures,
valoriser la diversification des langues à l’école.
Traduction : l’épanouissement de ces élèves ne passera pas par le français mais par un repli dans leurs langue et culture d’origine. Concrètement, ces cours – optionnels – seront délivrés pendant 1h30 à 3 heures chaque semaine à partir du CE1. C’est-à-dire très tôt, et à un rythme de « première langue étrangère » qu’on ne pratique normalement qu’à partir de la 5e. Julien Sanchez a raison lorsqu’il avance que les cours ne seront pas donnés par des professeurs français puisque :
Les cours sont donnés par des enseignants originaires des pays concernés qui sont mis à disposition par leurs gouvernements respectifs ou recrutés localement par les autorités consulaires.
On vous laisse découvrir tout le plan européiste dans cette page éduscol.
Si nous avons l’air de focaliser sur les cours d’arabe qui deviendront une langue vivante étrangère comme les autres (c’est écrit dans la brochure), c’est parce qu’on n’imagine pas les parents d’élèves venus d’Italie ou de Croatie choisir cette option pour leur progéniture. L’italien en deuxième langue est choisi par les familles transalpines seulement au collège, et en nombre assez réduit, ce qui dénote une volonté d’intégration qui ne s’est jamais démentie dans la communauté italienne.
Il est évident que le FN en général et Sanchez en particulier surfent sur la peur de l’arabe et de l’Arabe, surtout au moment où la souveraineté nationale est attaquée de toutes parts. Mais c’est l’ensemble des communautés qui devrait se liguer contre le plan européiste de destruction des nations et des cultures, sous prétexte, et c’est là toute la perversité de l’opération, de « respecter » ces mêmes cultures ou nations. Le respect de la diversité cache un plan de destruction des pays, et si la France est dans l’œil du cyclone actuellement, ceux qui croient en profiter n’y échapperont pas.
Toutes les communautés qui composent la communauté nationale doivent se liguer contre ce plan démagogique qui fait croire qu’il protège alors qu’il détruit les différences culturelles ou ethniques.