C’est le printemps (pour nous, car pour les Chinois, ça commence à la mi-février), 100 000 créolistes plébiscitent Mélenchon à Paris, place de la République franc-maçonne, un Mélenchon qui a transformé l’élection du 10 avril en « référendum social » contre Macron, l’employé de la Banque, pour qui il avait quand même appelé à voter en 2017, oh, discrètement mais nettement, pour sauver le pays du fascisme de Marine. Une Marine qui avait pourtant et depuis longtemps déposé les armes devant le pouvoir profond, afin d’être adoptée par les médias mainstream, comme un petit chat à la SPA, en quelque sorte.

Mélencron ? Machon ?

Mais cette 10e campagne présidentielle de la Ve Ripoublique, si l’on a bien compté, est – heureusement pour Macron – écrasée par l’actualité géopolitique, et la menace de guerre OTAN/Russie sur le sol européen. Comme ce sont les méchants Russes qui attaquent, on subit un carpet bombing médiatique inversé par rapport à celui qui a couvert l’invasion de l’Irak de 2003 ou le bombardement de la Serbie en 1999. Ou la destruction la Libye en 2011, sans oublier le pilonnage du Viêt Nam en 1969, l’année où l’Amérique aurait marché sur la Lune. Il y a les bombes du Bien, et les bombes du Mal, c’est ce qu’il faut comprendre.

Naturellement, le succès populaire de la mélenchonite du dimanche (20 mars 2022) a été discuté par les forces antigauchistes. C’est le moment d’envoyer l’analyse tomatique de la densité des foules, ça peut toujours servir, mettons pour un meeting du candidat de la Banque, Emmanuel Macron (voir tout en bas).

C’est vrai que le sortant ne déplace pas les foules. Vu aussi comment qu’il les a insultées, tabassées, c’est normal que les Français ne se précipitent pas pour lécher les roues du carrosse du petit prince de ce monde (PPCM), sauf pour lui mettre des gifles. C’est le lot de tous les hommes po détestés. Impopulaire au possible, le candidat des ultrariches est obligé de tricher pour faire croire qu’il est populaire. On n’arrête plus le progrès du mensonge, regardez le JDD, qui vient à la rescousse du Cramé, qui ne doit pas culminer à 15 % d’opinions favorables :

Quand on a un minimum de bon sens et de connaissances en politique, on ne peut qu’en arriver à cette conclusion, qui doit faire un peu mal au cul du Château :

Heureusement, le Petit Dictateur qui s’habille en pilote de chasse ou en Forces spéciales (les CPA 10) peut compter sur la police, qui déteste Mélenchon autant que les gauchistes détestent la police.

L’électeur français subit donc plusieurs sons – une double dissonance, musicale et cognitive – de cloches entre deux conflits qui se superposent : le conflit droite/gauche en France, dit aussi lutte des classes, et le conflit Russie/Ukraine, que les forces mondialistes alimentent en fake news, histoire de bien enfoncer le camp du Mal. Hélas, dans une guerre, les torts sont toujours partagés, quel que soit l’agresseur ou l’agressé : des deux côtés, ça exactionne.

Le jeune Julien se demandait, dans ce conflit quasi international, du moins du point de vue médiatique, quel était le camp du Bien. Et comme ce jeune homme est de droite, la question devient : qui est de droite, qui est de gauche, entre Zelinsky et Poutine. Eh bien on peut dire que Poutine, comme Staline, c’est la vraie gauche, anti-impérialiste, antifasciste, du coup ça complexifie le présent, surtout quand on gobe la propagande médiatique du Système.

Personne n’est obligé de choisir son camp, mais la guerre de Poutine est en train de rebattre les cartes, et de mettre de nouvelles cartes sur table. Seuls ceux qui connaissent un peu le dessous des cartes, au-delà de leur émotion, peuvent avoir une analyse pas trop faussée des événements. C’est pourquoi on voit pas mal de résistants craquer, et basculer dans le camp du « Bien », celui des mondialistes. Qui n’est évidemment pas le camp des peuples.

On peut donc dire, par extension, que l’électeur français qui va choisir son candidat de 1er tour, le 10 avril prochain, va aussi voter pour ou contre Poutine. Car s’il choisit Macron (ou si Dominion choisit Macron à sa place, surtout s’il fait partie des abstentionnistes, ce réservoir de voix trucables), on est bien dans un référendum social, national bien sûr, mais aussi international.

Certes, Lavrov a encensé Macron, mais on sent qu’il y a eu anguille sous roche, électoralement parlant. C’est peut-être bon signe pour la paix, non ?

Plongés dans la complexité

Nous voici donc plongés dans un monde multipolaire (on est peut-être en guerre froide mais il y a en plus la Chine, le 3e Grand, par rapport aux années 60), multilatéral (il n’y a plus deux axes seulement, mais des séries d’alliances volatiles qui varient selon les besoins, voir le rapprochement d’Assad avec les Émirats) et multifactoriel (politique, géopolitique, religieux, économique, historique, psychologique), c’est-à-dire supercomplexe !

Il va falloir acheter du bouquin KK géopolitique, les gars, et par « les gars », on entend aussi les filles. Pour se sortir de ce guêpier mental, l’étude de la complexité va être de rigueur. Et pas à la Edgar Morin, hein. Même si les foules ont besoin de simplicité.

On va finir sur une note plus drôle, avec les militants de LFI, en route vers le Woodstock parisien de Méluche, qui ont gardé le masque. Ils sont pas au courant, chez LFI, que la muselière est un marqueur du mondialisme, c’est-à-dire de la Banque, ou de Satan ?

Ah, c’est vrai, ils ne croient pas en Dieu. C’est pour mieux croire en Mélenchon et en ses promesses (le Smic à 1400 net, la retraite à 60 ans, le salaire étudiant à 1000 euros) ? Ce que le PS et ses métastases font sans vergogne depuis 40 ans ? On le rappellera ici, sans agressivité : la gauche (cette gauche) est un sous-programme de la droite pour baiser les pauvres.

Mais alors, où est la vraie gauche ? Elle est la réunion du populisme de droite, la droite nationale, et du populisme de gauche, la gauche sociale. Imaginez un ticket Zemmour-Arthaud, par exemple... Cela vous donne une idée de la difficulté pour sortir de la nasse dans laquelle les forces mondialistes ont fourré la France.

Et maintenant, l’espace détente.

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