Le président ukrainien, qui multiplie les injonctions à soutenir l’Ukraine depuis le centre de Kiev où il est resté retranché, a demandé à Israël de « faire un choix » en soutenant concrètement l’Ukraine face à la Russie, lors d’une allocution en visioconférence devant les députés de la Knesset.
« L’indifférence tue, les calculs tuent », a-t-il déclaré, alors qu’Israël s’est abstenu jusqu’à présent de prendre position, ménageant ses liens avec Moscou. Le président ukrainien a évoqué « une solution finale » en Ukraine, comme les Nazis avaient pu le faire en Allemagne. (Le Figaro)
En quête du soutien d’Israël, alors que l’entité sioniste se fout de l’Ukraine mais lorgne sur les 100 000 juifs locaux pour renforcer son poids démographique au Proche-Orient, le président-clown Zelensky, qui joue du piano avec sa queue et qui est encore plus corrompu que son prédécesseur Porochenko, a sorti son joker : la carte Shoah.
La guerre que Poutine a lancée permet au clown corrompu Volodymyr de se souvenir qu’il était juif, lui qui se déclarait non-pratiquant. On ne peut pas être clown et pratiquant, en théorie. Malheureusement, la carte Shoah ne s’utilise pas comme ça. En outre, plus on l’utilise, plus elle peut se retourner contre vous. C’est une carte magique, certes, mais à double tranchant.
C’est ainsi que des députés israéliens, gardiens de la Shoah, entre autres, s’en sont pris à Zelensky « pour avoir établi des comparaisons entre la Shoah et l’invasion de l’Ukraine par la Russie », selon i24news. Cela veut dire stop, en langage clair.
« J’admire le président ukrainien et je soutiens le peuple ukrainien dans son cœur et dans ses actes, mais la terrible histoire de la Shoah ne peut être réécrite... La guerre est terrible mais la comparaison avec les horreurs de la Shoah et de la solution finale est scandaleuse... » (Le ministre des Communications Yoaz Hendel)
Pour les députés en question, « Zelensky a également déformé le rôle de son pays dans le meurtre des Juifs ». Mieux, le député du Likoud Yuval Steinitz, ancien ministre, a estimé que le discours de Zelensky « a frisé la négation de la Shoah », selon i24news. Qui cite son communiqué :
« La guerre est toujours une chose terrible... mais toute comparaison entre une guerre ordinaire, aussi difficile soit-elle, et l’anéantissement de millions de Juifs dans des chambres à gaz dans le cadre de la solution finale est une déformation complète de l’histoire. »
Et voilà : on sort la carte Shoah, et on se retrouve sur le banc des accusés de Nuremberg !
Même si l’on est juif, on ne peut donc pas impunément utiliser la carte Shoah. Mélenchon, chez nous, avait arboré le petit triangle rouge, signe des prisonniers politiques dans les camps de concentration allemands, et cela n’a pas empêché le CRIF de lui tomber dessus, toutes griffes dehors. Mais Mélenchon n’est pas juif, même s’il est franc-maçon.
Depuis le début du conflit russo-ukrainien, l’accusation de nazisme est jetée à la figure de tous les belligérants : Poutine égale Hitler, les chars russes vont déferler sur toute l’Europe comme les panzers en 1940, les ultranationalistes ukrainiens sont des nazis, des ukronazis...
Plus sérieusement, acculé dans son bunker (comme Hitler !), Zelensky cherche à négocier, car les armes sont contre lui. Cela ne l’empêche pas de sortir la carte Troisième Guerre mondiale, puisque la carte Shoah n’a pas donné les résultats escomptés, une condamnation sioniste unanime de Poutine.
- Zelensky met en garde contre une "3e guerre mondiale" pic.twitter.com/6Ajr2fVr5t
— BFMTV (@BFMTV) March 20, 2022
À propos des négociations entre Bennett et Poutine, on se demande s’il n’y a pas un peu d’Iran, de nucléaire, de Syrie et de S-400 dedans. Car si Israël met tout son poids médiatico-politique dans la balance ukrainienne, il se peut que ses plans de sécurité à la frontière syrienne, par exemple sur le Golan, soient largement contrariés par une installation de missiles sol-air redoutables...
La géopolitique, c’est jouer avec les faiblesses de l’adversaire. On rappelle, pour les sceptiques, cette une du Times of Israël :
« Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a indiqué mercredi que son pays n’acceptera aucun changement de statut pour le plateau du Golan, que Moscou, comme la grande majorité de la communauté internationale, considère comme un territoire syrien occupé. »
La réponse de Netanyahou, à l’époque (2018), n’a pas fait varier d’un iota la position russe :
« Je sais que le président Poutine comprend mon engagement en faveur de la sécurité d’Israël et qu’il comprend également l’importance que j’accorde au plateau du Golan, que nous accordons tous au plateau du Golan et au patrimoine d’Israël ».
Toujours cette satanée « sécurité d’Israël », qui met en péril permanent la sécurité de la région, et du monde par extension. Cependant, cette fois-ci, il semble que les Israéliens n’ont pas intérêt à trop la ramener sur cette guerre qui, d’un point de vue eschatologique, les arrange.