Les grands esprits se sont rencontrés : l’auteur du prix Goncourt 2006 a prêté sa plume au département communication de l’OTAN, qui a en urgence besoin de nazifier la Russie. Et qui de mieux que le fils Littell, socialo-sioniste de son état, pour victimiser l’Ukraine « devenue un cimetière à ciel ouvert », et dénoncer la terrifiante Russie ?
Le Monde, devenue la Pravda de l’OTAN, a évidemment publié in extenso le grand « reportage » de l’écrivain, comme il le fait pour les reportages, pardon, les publireportages de BHL. Décidément, la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre.
L’introduction ne fait pas dans le détail : 2022, c’est 1941.
Dans les rues, les allées, au fond d’une cour, d’un jardin… L’Ukraine est devenue un cimetière à ciel ouvert, jonché de corps de civils et de soldats ukrainiens ou russes. Des dépouilles qu’il faut recenser et identifier pour documenter les crimes de guerre commis par l’armée russe ou rapatrier vers le pays ennemi. L’écrivain franco-américain Jonathan Littell raconte ce travail macabre.
Avec une photo qui glace le sang :
On se dit qu’il s’agit des Ukrainiens assassinés par les nazis russes, mais pas du tout : ce sont les visages de soldats russes morts devant Kharkiv (Kharkov) en mai 2022, signe que l’Ukraine est, pour Littell et Le Monde, le cercueil de la Russie, comme l’Afghanistan a été le cimetière des empires, qui s’y sont tous cassé les dents.
Littell revient sur le massacre de Boutcha, dont BHL veut faire le nouveau Katyn, un Katyn personnel. Ah, si Bernard-Henri avait vécu la guerre de 40, il aurait été un héros ! Malheureusement, il n’a connu que les échauffourées germanopratines...
C’est avec un style plus sobre – plus efficace pour jeter l’horreur glacée au visage du lecteur – et moins ampoulé que celui du compagnon d’Arielle que Jonathan dévoile l’horreur, poutinienne, bien entendu.
Lorsque les forces russes se sont retirées de la zone au nord de Kiev, fin mars, elles ont, telle une marée basse découvrant crustacés et coquillages, laissé des cadavres semés un peu partout, dans les rues, les jardins, les cours, les allées, les terrains vagues. Les journalistes les ont photographiés, les policiers les ont répertoriés, puis on les a transportés aux morgues de la région pour que les experts légistes puissent les examiner.
Les Russes sont donc cette marée qui ne laisse derrière elle que cadavres. Que Litttell classe en trois catégories, à la manière d’un médecin légiste. Il reste dans la froide description, au cas où quelqu’un oserait le traiter de suppôt de l’OTAN...
Ces cadavres entraient dans trois typologies : corps brûlés, corps « blastés » et dégradés par des multi-projections et corps atteints par balles – « Des civils de tout âge », précise le colonel Heulart. Sur les 1 347 morts civils recensés par la police de la région de Kiev fin juillet, les estimations portaient sur 50 % à 70 % tués par balles ou par une arme de poing, les autres étant victimes de tirs d’artillerie : une marge d’incertitude encore importante, malgré toutes les expertises.
Quand il évoque « l’odeur douceâtre de la décomposition », on sent que son esprit navigue entre les Bienveillantes (les nazis) et les Malveillants (les Russes). On renifle, comme chez BHL, une fascination pour le cadavre, la mort, et surtout la mort de masse (Jonathan déclare avoir « vécu de près » des massacres au Congo, au Rwanda et en Tchétchénie,), objet de son livre goncourisé.
Bingo : il y a des « fosses », comme en Ukraine en 41, ou en Biélorussie sur le passage des commandos spéciaux, les fameux Einsatzgruppen ! Ça alors, l’histoire tragique se répète sur les Terres de sang, titre d’un livre un peu plus sérieux que la fiction de Littell.
Et l’on saisit enfin l’objectif à peine secret de ce reportage : inverser la charge du nazisme, des Ukrainiens (collaborateurs en 41) aux Russes (résistants en 41).
Busnel (remplacé à la rentrée par le LGBT Trapenard)
nous vend Les Bienveillantes
Pour nous, ce pavé de 1000 pages en contient 300 excellentes, les 300 premières, fondées sur des recherches historiques originales ; les 300 suivantes sont du niveau d’une BD de guerre, et les 300 dernières sont juste grotesques. Les amateurs de WW2 préféreront le cultissime Soldat oublié de Guy Mouminoux, alias Sajer, alias Dimitri.
Avec le jeune Lorrain, on est plongés au cœur d’un récit dantesque, qui ne sera jamais couronné (sauf par le public), parce qu’il est tombé du mauvais côté de la barrière. Mais quelle dramaturgie ! À nous faire honte des persécutions que l’on subit en tant que résistants au NWO en France. Mais chacun sa guerre, que voulez-vous...