On ne va pas faire semblant d’attendre que les flics défoncent la porte et nous embarquent pour une gardav de 48 ou 72 heures, au cas où un juge ajouterait l’apologie du terrorisme à la haine raciale et à la discrimination en raison d’une confession ou d’un groupe ethnique.
« Tuer l’ayatollah Khamenei mettra fin au conflit. »
Benyamin Netanyahou sur ABC News
Ils ne viendront pas, et la sanction ne tombera pas : on ne fera pas huit mois de prison ferme. Pourtant, c’est ce qui est arrivé à une enseignante, en situation de handicap et en altération de jugement, qui a tenu en ligne les propos suivants : « Je hais les Juifs » ou encore « Hitler avait raison ».
Elle fera sa peine sous collier électronique, mais devra débourser 2 000 euros à trois associations plaignantes, écrit Le Figaro. Les associations – on devrait en faire une – servent objectivement à transformer les opinions déviantes en argent.
À la place de cette dame, on aurait écrit « Hitler avait raison », mais de construire un réseau autoroutier moderne pour le passage des panzer, mais c’est une autre histoire.
On aurait aussi pu écrire « je hais les juifs », mais uniquement ceux qui tuent des bébés à partir de leur avion de chasse, la pire abomination au monde. Même un égorgeur ne fait pas autant de dégâts en appuyant sur son couteau.
La différence entre la haine pénalisable et l’opinion, c’est la culture, ou la connaissance du droit. Par exemple, si on déteste Netanyahou, on écrit « Netanyahou = SS », comme Vuillemin et Gourio en 1987 avec Hitler. Et là ça passe crème. Attendez, ça tambourine à la porte...
Dans l’État hébreu, écrit fièrement Le Monde, la population soutient le Premier ministre génocidaire. On ne parle plus de Gaza, ce caillou dans la chaussure juive, c’est positif.

L’immense majorité de la population soutient les frappes déclenchées le 13 juin, invoquant la menace nucléaire, mais aussi l’espoir d’une paix régionale à la suite d’une éventuelle chute du régime à Téhéran.
On aime bien l’expression « l’espoir d’une paix », ça représente bien l’humanisme national et l’armée la plus morale du monde.
Place à Laurent Guyénot, qui a cherché l’origine de ce goût du massacre. YouTube, ici représenté par Thibault Guiroy, a trappé cette vidéo pourtant pédagogique, on se demande bien pourquoi.
Bonne nouvelle : l’Union européenne ne vous censure pas. Elle demande juste à YouTube de rendre vos vidéos moins visibles, sans vous prévenir. Même si vous respectez la loi. C’est plus doux. Plus européen. Orwell approuve, depuis sa tombe pic.twitter.com/hgKe4ZdmBS
— Vincent Lapierre (@VincLapierre) June 18, 2025